Mathilde Seigner, cette maison dans le sud où elle a trouvé refuge après un coup dur : "J'ai prévenu mon agent que..."

Elle est de retour sur le devant de la scène. Mathilde Seigner s'était faite discrète ces derniers mois. On ne l'avait plus tant vue, au cinéma, depuis le film Choeur de rockers d'Ida Techer et Luc Bricault. Et pour cause, la comédienne avait besoin de prendre du recul à la suite de plusieurs coups durs. Aujourd'hui requinquée, elle s'éclate au théâtre. L'actrice donne la réplique à sa soeur, Emmanuelle Seigner, dans l'excellente pièce Bungalow 21 d'Eric-Emmanuel Schmitt. L'une incarne Simone Signoret, l'autre Marilyn Monroe... et c'est la première fois, à vrai dire, qu'elles sont partenaires de scène.

Je me suis acheté une maison dans le Sud

Mathilde Seigner évoque ses nouvelles aventures au Théâtre de la Madeleine en parlant d'un "pari fou". Et c'est une belle occasion, pour elle, de sortir la tête de l'eau. Elle a effectivement perdu, coup sur coup, la comédienne Valérie Guignabodet et son père Jean-Louis Seigner. "J'ai eu trois chocs, confie l'ex de Laurent Gerra au journal Le Figaro. J'ai prévenu mon agent que j'arrêtais, je me suis acheté une maison dans le Sud pour faire le deuil et affronter les choses. Me revoilà heureuse de jouer cette pièce avec ma soeur. C'est moi qui ai pensé à elle pour le rôle. Je suis émue de voir cette petite fille qui sème le désordre dans le bungalow. Emmanuelle transforme Marilyn en personnage de gamine fantasque. Au-delà de Monroe et de Signoret, c'est ma soeur qui me dit des choses."

J'ai oublié le cirque qu'est ce milieu avec ses malveillances et ses hypocrisies

L'idée de la pièce de théâtre Bungalow 21 a germé il y a une vingtaine d'années, quand Alain Delon, des producteurs et des metteurs en scène ont dit à Mathilde Seigner qu'elle ressemblait à Simone Signoret. Elle a également reçu le soutien de Benjamin Castaldi, le petit-fils de l'autrice. Avant de se lancer ce défi, la comédienne a dû digérer une sacrée période de deuil et apaiser sa colère. "C'est fini, j'ai compris que ça ne servait à rien, assure-t-elle. D'abord, il y a l'âge, je vais avoir 56 ans. Pendant deux ans, j'ai énormément réfléchi, je me suis reposée et oublié le cirque qu'est ce milieu avec ses malveillances et ses hypocrisies. Je ne souhaite plus travailler en permanence, j'en ai ras le bol des comédies, je veux davantage exploiter le registre dramatique." L'occasion rêvée est désormais devant elle.