

Dans Une mère, Mathilde Seigner incarne un personnage difficile pour la caméra de celle qui l'a dirigée dans Rosine, Christine Carrière. Si elle ne renie nullement ses films populaires - on la retrouvera d'ailleurs dans Camping 3 -, la comédienne se réjouit d'avoir joué dans un long métrage où son côté bankable n'a pas primé. C'est l'une des confidences qu'elle faites à Paris Match, l'occasion, également, d'évoquer sa famille, son couple mais aussi la violence des médias.
Sa bourde aux César avait captivé l'attention de la presse et du public, d'ailleurs, quand bien même son rôle dans Une mère lui permettrait de décrocher une nomination, elle ne pense pas y retourner l'an prochain. Sa nature (trop ?) franche lui a souvent valu de faire la une des médias. Une situation pas facile à gérer, même si elle revendique son naturel et sa spontanéité : "Être traînée dans la boue me fait mal et fait aussi du mal à ma famille. Aujourd'hui, les actrices sont totalement sous contrôle. Jamais un mot plus haut que l'autre." Sur Le Divan de Marc-Olivier Fogiel, elle s'est beaucoup confiée, sans filtre. Ce que sa mère n'a pas apprécié puisqu'elle déteste que sa fille "déballe" des choses qu'elle devrait garder pour elle. Mais l'actrice ne regrette rien.
Avec Mathilde Seigner, on peut toujours s'attendre à des saillies mémorables, quel que soit le sujet. Et la maternité ne fait pas exception. Quand on lui demande comment elle réagirait si son fils Louis devenait violent comme le personnage dans son film, elle répond : "Louis a 7 ans et le carafon de sa maman. Rien que pour l'envoyer se coucher, il faut négocier. (...) Il nous rend dingues, Mathieu et moi. Est-ce politiquement incorrect de dire que je le déteste quand il fait ça ? Mais doit-on aimer son enfant en permanence ? (...) Pourtant, je l'aime infiniment et si, par malheur, plus tard, il devenait violent, je serais brisée." Elle précise toutefois que les mères ne doivent pas se sentir coupables de tout et trouve pénibles ces jeunes qui font constamment des reproches à leurs parents.
À l'approche de la cinquantaine, Mathilde Seigner peut en tout cas apprécier la famille qu'elle a fondée avec Mathieu Petit, cameraman : "Nous vivons sur un mode tradi et actuel à la fois." Elle explique que du fait de leurs emplois du temps très chargés, ils sont tous deux fréquemment absents, mais : "Quand on se retrouve, une bulle de séduction se forme autour de nous. S'il ne m'a pas quittée - je détesterais avoir à recommencer une histoire et tout ce qui va avec -, j'aimerais que nous vieillissions ensemble. Pour Louis, ce serait formidable d'avoir des parents unis", raconte l'ex d'Antoine Duléry et de Laurent Gerra.
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Paris Match du 2 juillet