Mazarine Pingeot devant un portrait de son père, François Mitterrand en 1998, à l'occasion du second anniversaire de sa mort© Angeli
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A l'occasion du quinzième anniversaire de la mort de François Mitterrand, ses proches sont interrogés sur leur rapport avec cet homme politique fascinant. Ses petites-filles ont livré des moments de leur enfance avec leur grand-père, dévoilant un autre visage de l'ancien président. C'est au tour de sa fille adultérine dont l'identité ne sera révélée qu'en 1994, l'écrivain Mazarine Pingeot, de se lancer dans la ronde des souvenirs. Elle se confie à l'AFP sur ce personnage. La présidence Mitterrand à la lumière de celle d'aujourd'hui, son rôle de père, l'admiration/répulsion qu'il provoque, Mazarine Pingeot répond à tout.
"Mon père avait une vision humaniste de la politique qui se nourrissait de culture. [...] C'était une autre époque mais cette dimension manque aujourd'hui. [...] Contrairement à certains ayant de hautes responsabilités aujourd'hui, mon père avait la maîtrise de soi", explique-t-elle. Mazarine ne cite pas le nom des politiques auxquels elle fait référence, à chacun d'estimer quelles sont les personnes qu'elle vise. Quant aux détracteurs de son père, elle leur répond ainsi : "On ne peut pas être si longtemps acteur de la vie politique sans faire d'erreurs. Il assumait." Cependant, elle précise : "Je ne suis pas forcément la mieux placée pour parler politique."
Comment se placer face à un homme à la tête d'un pays, quand on est sa fille ? "Nous étions un père et une fille. Nous parlions de la vie, de choses simples. [...] Il était content de mes choix, me faisait confiance. Même quand, petite, passionnée d'équitation, j'avais envisagé de faire une fillière sport-études, il ne m'a jamais dit non." Mazarine Pingeot a finalement préféré la voie littéraire avec une agrégation de philosophie. Elle est désormais écrivain, ayant publié déjà six livres depuis 1998. L'auteur de 36 ans ajoute que la naissance de ses enfants [Astor, 5 ans, Tara, 3 ans et Marie, 1 an, qu'elle a eus avec Mohamed Ulad-Mohand] a conforté la relation qu'elle avait avec son père : "Son histoire continue à travers eux. Je leur parle de lui."
Etre la fille de François Mitterrand, un héritage aussi fascinant que lourd : "Après sa mort [le 8 janvier 1996], il m'est arrivé de recevoir des lettres d'injures, des invectives." Son métier d'auteur porte aussi les conséquences de cette filiation : "Cela a phagocyté le regard des critiques. Leur violence ne me touche pas plus que ça. Je revendique l'héritage de mon père. Les choses s'apaiseront avec le temps." Mazarine Pingeot travaille actuelllement sur un nouveau roman, faisant suite à Mara.
François Mitterrand va par ailleurs se retrouver en première ligne au cinéma avec l'adaptation du livre de Raphaëlle Bacqué, Le Dernier Mort de Mitterrand. Selon l'AFP, Fabrice Luchini devrait incarner le président, mais ne devait-il pas jouer le rôle de François de Grossouvre, le conseiller de l'ancien président retrouvé mort en 1994 dans son bureau de l'Elysée ? Dans tous les cas, Mazarine Pingeot est stoïque : "Luchini, pourquoi pas ?" Rappelons que son père a déjà pris les traits de Michel Bouquet, impressionnant dans Le Promeneur du Champ-de-Mars.
"Mon père avait une vision humaniste de la politique qui se nourrissait de culture. [...] C'était une autre époque mais cette dimension manque aujourd'hui. [...] Contrairement à certains ayant de hautes responsabilités aujourd'hui, mon père avait la maîtrise de soi", explique-t-elle. Mazarine ne cite pas le nom des politiques auxquels elle fait référence, à chacun d'estimer quelles sont les personnes qu'elle vise. Quant aux détracteurs de son père, elle leur répond ainsi : "On ne peut pas être si longtemps acteur de la vie politique sans faire d'erreurs. Il assumait." Cependant, elle précise : "Je ne suis pas forcément la mieux placée pour parler politique."
Comment se placer face à un homme à la tête d'un pays, quand on est sa fille ? "Nous étions un père et une fille. Nous parlions de la vie, de choses simples. [...] Il était content de mes choix, me faisait confiance. Même quand, petite, passionnée d'équitation, j'avais envisagé de faire une fillière sport-études, il ne m'a jamais dit non." Mazarine Pingeot a finalement préféré la voie littéraire avec une agrégation de philosophie. Elle est désormais écrivain, ayant publié déjà six livres depuis 1998. L'auteur de 36 ans ajoute que la naissance de ses enfants [Astor, 5 ans, Tara, 3 ans et Marie, 1 an, qu'elle a eus avec Mohamed Ulad-Mohand] a conforté la relation qu'elle avait avec son père : "Son histoire continue à travers eux. Je leur parle de lui."
Etre la fille de François Mitterrand, un héritage aussi fascinant que lourd : "Après sa mort [le 8 janvier 1996], il m'est arrivé de recevoir des lettres d'injures, des invectives." Son métier d'auteur porte aussi les conséquences de cette filiation : "Cela a phagocyté le regard des critiques. Leur violence ne me touche pas plus que ça. Je revendique l'héritage de mon père. Les choses s'apaiseront avec le temps." Mazarine Pingeot travaille actuelllement sur un nouveau roman, faisant suite à Mara.
François Mitterrand va par ailleurs se retrouver en première ligne au cinéma avec l'adaptation du livre de Raphaëlle Bacqué, Le Dernier Mort de Mitterrand. Selon l'AFP, Fabrice Luchini devrait incarner le président, mais ne devait-il pas jouer le rôle de François de Grossouvre, le conseiller de l'ancien président retrouvé mort en 1994 dans son bureau de l'Elysée ? Dans tous les cas, Mazarine Pingeot est stoïque : "Luchini, pourquoi pas ?" Rappelons que son père a déjà pris les traits de Michel Bouquet, impressionnant dans Le Promeneur du Champ-de-Mars.