À l'affiche de la comédie romantique Un peu, beaucoup, aveuglément, la délicieuse Mélanie Bernier s'est prêtée au jeu d'une interview-confessions aux côtés de son partenaire et metteur en scène, Clovis Cornillac. Ensemble, ils ont évoqué les relations amoureuses, le point de vue original du film (deux voisins tombent amoureux l'un de l'autre sans se voir une seule fois), les sites de rencontres, les dangers de l'ère 2.0.
Forcément, on se demande s'il y a une part de vécu dans cette intrigue. Mélanie Bernier répond du tac au tac : "Ça ne m'est jamais arrivé, mais j'aimerais bien que ça m'arrive. Peut-être qu'un jour, je vais avoir un voisin...", lâche malicieusement la jolie actrice de 30 ans. Et de surenchérir : "Je crois d'ailleurs que lorsqu'on voit le film, on a tous envie de déménager pour avoir de nouveaux voisins."
Avec humour, ce premier long métrage de Clovis Cornillac prend aussi pour décor les guerres entre voisins, à laquelle il se prête avec délectation dans cette charmante rom-com avec Mélanie Bernier. "Ça m'est arrivé d'avoir des problèmes de voisinage. On habite à Paris, avec des parquets, des immeubles haussmanniens, donc forcément, certaines cohabitations ne sont pas simples", note la comédienne.
Rencontre originale, l'histoire entre Machin et Machine à l'écran pose les questions de l'idylle amoureuse à l'ère du 2.0. Celle d'Un peu, beaucoup, aveuglément est justement à l'opposé des relations modernes, où smartphones et écrans d'ordinateurs jouent un rôle. Bien qu'appartenant à cette jeune génération qui manie quotidiennement les outils virtuels, Mélanie Bernier s'avoue incapable de faire le premier pas et de s'inscrire sur un site de rencontres. "Les gens se rencontrent aujourd'hui par ces sites, les Meetic, Tinder. Le nombre d'amis que j'ai et qui sont ensemble par ce biais ! Et même nous, dans nos relations, on peut sentir que l'autre est plus à l'aise, à nous séduire par messages. On est caché derrière nos écrans, et aujourd'hui, ça peut nous permettre presque d'être plus nous-mêmes et libres. Personnellement, ce n'est pas tant que je ne me le souhaite pas, mais comme Clovis, je préfère le contact. Tinder par exemple, j'ai plein d'amis qui y sont et qui me disent 'non mais c'est super, tu devrais...', mais je suis incapable de me mettre là-dessus, parce que ça ne me donne pas assez envie." Faut-il comprendre que la ravissante Mélanie, un temps en couple avec le comédien Jonathan Cohen, est célibataire ?
Christopher Ramoné