Les audiences préliminaires de Conrad Murray, qui fut le médecin personnel de Michael Jackson jusqu'à sa mort le 25 juin 2009, se poursuivent à Los Angeles. La juste californienne va déterminer, à l'issue de ces audiences, si ce médecin peut être traduit en justice. Le King of Pop a fait un arrêt cardiaque provoqué par une dose mortelle de propofol, un puissant anesthésiant que la star utilisait pour dormir. Le Dr. Murray a admis avoir administré le jour de son décès une dose de ce médicament et il est actuellement poursuivi pour homicide involontaire.
Le procureur adjoint a déjà fait un portrait au vitriol de ce médecin, l'accusant de négligences médicales. Les témoins se présentent tour à tour devant la barre pour témoigner. Un de ses gardes du corps a déclaré que Murray a tenté de dissimuler des médicaments au moment où le coeur de MJ a cessé de battre et les secouristes ont dit devant la justice qu'il avait également tardé, minimum vingt minutes, pour appeler les secours. Lors de l'arrivée du corps de la star à l'hôpital, des médecins de l'établissement ont déclaré que Conrad Murray n'avait à aucun moment mentionné le fait que son patient avait pris du propofol.
Le 7 janvier 2011, un nouveau témoin, Dan Myers, de la police de Los Angeles, a affirmé que le médecin personnel de Michael Jackson a passé près d'une heure trente au téléphone le matin du 25 juin 2009, notamment avec une hôtesse de bar, pendant que la star agonisait après une surdose de médicaments. Le policier a déclaré que le médecin avait passé ou reçu onze appels téléphoniques entre 7H01 et 11H51 le matin de la mort du chanteur, et a notamment passé 32 minutes au téléphone avec son cabinet médical à Las Vegas.
Une "petite-amie" de Conrad Murray, hôtesse de bar (ce qui en France, peut être assimilé à une jeune femme qui monnaye ses charmes...) nommée Sade Anding et qui se trouvait à Houston au moment des faits, a témoigné, affirmant que Murray lui parlait au téléphone puis son attention s'est soudainement détournée, comme s'il avait réalisé que quelque chose se passait dans la chambre de Michael. Sade a entendu de l'agitation et a réalisé que son interlocuteur n'était plus en ligne. Or, le registre des appels du médecin indique que celui-ci a téléphoné à Sade Anding à 11h51, et cinq minutes après, il réalise qu'il y a un problème chez MJ. Il a alors voulu contacter l'assistant personnel de Jackson. L'appel des secours a été effectué quant à lui à 12h21. Ce qui veut dire que Murray a attendu au moins une vingtaine de minutes avant de prévenir le 911 et appelé une ambulance.
Devant la barre, une enquêtrice pour le bureau du Coroner, Elissa Fleak, a expliqué avoir trouvé douze flacons de propofol dans la chambre de MJ, et l'un d'entre-eux était vide. Une foule d'autres médicaments ont été découverts dans la demeure de la star, mais également des seringues et des aiguilles. Les avocats de Murray se préparent à utiliser leur thèse, celle selon laquelle Michael Jackson se serait administré une dose supplémentaire et fatale de propofol en l'absence de Murray, ce 25 juin 2009. Ils vont alors demander aux enquêteurs s'il y avait des empreintes sur les perfusions de propofol et si MJ aurait pu atteindre les seringues lui-même pour s'injecter ce médicament, prouvant alors qu'il s'est tué lui-même, mais pas suicidé volontairement.
Les audiences préliminaires, qui ont démarré le 4 janvier, vont durer, au total, environ deux semaines.
A suivre...