Cela fait maintenant plus de trois semaines que Michael Schumacher est plongé dans le coma après son accident de ski survenu le 29 décembre. Plus les jours passent et plus les médias et les experts s'interrogent sur l'état de santé du septuple champion du monde. Sa famille est venue troubler le silence qui règne autour de Schumi.
Au lendemain d'un communiqué de l'attachée de presse de la famille, Sabine Kehm, dans lequel elle indiquait que Michael se trouvait dans un état "stable", l'épouse de Michael, Corinna, a publié à son tour un court message sur le site officiel du champion.
Le 18 janvier dernier, les fans de l'ancien pilote de Formule 1 ont donc pu voir ces quelques lignes rédigées en allemand et en anglais au nom de la famille, dans lesquelles elle remercie les fans du monde entier pour les messages de soutien qui les ont "profondément touchés". "Cela nous donne de la force", indique le message avant de poursuivre : "Merci beaucoup à tous ! Merci à au fan club de Kerpen, au 1 FC Cologne et Schalke 04 (deux clubs de foot de Bundesliga) mais aussi à tous les autres et les groupes de fans qui soutiennent Michael. Nous savons tous que c'est un battant et qu'il n'abandonnera pas."
Si le coma pouvait rassurer au début, tout indique l'inverse, désormais. Le professeur Jean-Marc Orgogozo, professeur de neurologie à l'université de Bordeaux et directeur de la Fédération des neurosciences, a répondu aux questions du site Internet du Point sur les conséquences possibles d'un coma aussi long. "Malheureusement, le temps joue contre l'espoir. Chaque jour et surtout chaque semaine qui passe diminue les chances de voir la situation s'améliorer", confie-t-il avant d'expliquer que, logiquement, l'intervention des médecins aurait dû favoriser une amélioration de l'état de santé de Schumi. Mais si rien ne se passe, cela pourrait signifier que les lésions sont trop importantes et qu'elles ont peu de chances de se résorber.
Refusant de s'épancher sur le cas de Michael Schumacher dont il ne connaît pas le dossier, le professeur Orgogozo ajoute simplement : "Je peux juste dire qu'il est indispensable de tenter de réveiller les accidentés au bout d'un certain temps, sinon il n'y a plus d'espoir." Et de conclure : "Si rien de franchement positif ne s'est produit pendant les trois premières semaines, cela devient plutôt inquiétant."