A 68 ans, Michel Denisot ouvre une nouvelle page de sa carrière. Adieu le Grand Journal après neuf ans d'antenne sur Canal+, place au Vanity Fair français dont il est directeur de la rédaction. Après avoir signé un démarrage en trombe avec plus de 250 000 exemplaires du premier numéro vendus, Michel Denisot se prépare à sa nouvelle vie. Il s'est confié à TV Magazine avant d'aller déjeuner avec son remplaçant, Antoine de Caunes.
A son propos, il n'est pas du tout inquiet. S'il n'a pas de conseils à lui donner, il lui recommande de faire du sport ! Et il va en avoir besoin. Bien entendu, Michel Denisot sera devant son poste pour les débuts attendus de son acolyte. "Je vais regarder l'émission, bien sûr", confie celui qui est ravi de changer de rythme : "Je suis passé du rouleau compresseur du quotidien, où rien ne s'arrête jamais, au mensuel, où l'on travaille aussi tout le temps mais en profondeur."
Bien entendu, accepter de prendre la tête du Vanity Fair français a été une évidence. Il confie : "C'était totalement inattendu, flatteur et très tentant." Et quitter Le Grand Journal après 9 ans ? Il avoue : "Inconsciemment, je savais que je ressentais une lassitude. J'adore mon métier au-delà de la raison, mais, quand je commence à m'intéresser à autre chose, il y a une lumière qui s'allume."
Figure majeure du petit écran français, Michel Denisot continuera à animer les cérémonies d'ouverture et de clôture de Cannes et des Césars et dirigera des entretiens exceptionnels. S'il avait un conseil à donner à la jeune génération, ce serait le même qu'il avait donné à Jean-Luc Delarue : "Dans des métiers comme les nôtres, qui peuvent être en dents de scie, avoir toujours un an d'impôts devant soi !"
En marge de sa carrière professionnelle sans faute - même si celui-ci aurait "pu tout faire mieux" -, Michel Denisot est un mari heureux. Avec son épouse, ils fêteront cette année leurs trente-neuf ans de mariage. Et aujourd'hui, c'est avec fierté qu'il regarde le parcours professionnel de ses deux filles.