Michel Drucker sur le plateau de Vivement Dimanche© Angeli
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Se considérant comme victime dans l'affaire portant sur le permis de construire de sa maison dans les Alpilles, Michel Drucker s'exprime pour la première fois depuis que son permis a été déclaré par la justice nul et non avenu le 22 décembre dernier. L'animateur a choisi de se livrer à un journaliste de La Provence. Extrait de l'interview d'un homme en colère.
Au mois de janvier 2008, Michel Drucker obtient un permis pour construire une demeure de 293 mètres carrés sur un terrain de 10 000 mètres carrés à Eygalières. Toutefois, la proximité de la construction avec le monument historique qu'est la Chapelle Saint-Sixte attire l'attention de la Ligue de défense des Alpilles : la villa est située dans une zone protégée et il faut alors l'accord de l'architecte des bâtiments de France. L'organisation des Alpilles décide alors de demander l'interruption des travaux au maire d'Eygalières et porte plainte contre X pour faux et usage de faux en juin 2009. Un an plus tard, le procureur de Tarascon classe le dossier pour "absence d'infraction" et Michel Drucker est écarté d'une quelconque fraude. Le tribunal administratif de Marseille a, en revanche, jugé le permis inexistant au mois de décembre dernier.
L'avocat de Michel Drucker n'a pas tardé à réagir quand il a appris l'annulation du permis. S'il a déclaré que son client est respectueux des décisions de justice, il souhaite demander la régularisation du permis, une démarche pour le principe. Michel Drucker détaille ses motivations : "D'abord, tordre le cou à la rumeur sur ma probité que la Ligue de défenses des Alpilles a entretenue durant deux ans". Pour lui, il s'agit d'une "confusion interne aux administrations communales et départementales", et le présentateur s'estime "victime de cette confusion".
C'est alors que Michel Drucker s'attarde sur l'architecte des bâtiments de France : pour obtenir l'autorisation de construire sur une zone protégée en raison de la proximité avec un monument historique, il faut l'aval d'un architecte des bâtiments de France. Celui-ci n'a pas été consulté - la lettre aurait été perdue ? -, pourtant, le permis a pu être établi. Selon la DDE (Direction Départementale de l'Equipement) : "Il est possible que la lettre se soit perdue. Pour des raisons d'économie, nous ne les envoyons pas en recommandé. Et lorsque l'architecte ne répond pas dans un délai d'un mois, son avis est considéré comme favorable." Une argumentation étrangement douteuse pour un service de l'Etat, mais Michel Drucker ne nie pas ces zones d'ombre : "Il y a eu un dysfonctionnement entre la DDE et l'architecte des bâtiments de France. Mais je suis la victime de ces zones d'ombre. [...] Je ne serai pas le dindon de la farce !"
De plus, Michel Drucker estime que sa maison a été, de toute manière, faite sur "un terrain constructible", sur lequel il y avait déjà une maison, et ajoute : "L'architecte des bâtiments de France, lorsqu'il a été entendu par la gendarmerie, a dit que s'il avait été consulté, il aurait donné un avis favorable, car l'inscription de ma maison dans le site ne posait pas de difficulté majeure". Cependant, d'après le Canard Enchaîné en kiosques ce jour - c'est d'ailleurs ce facétieux palmipède toujours bien informé qui avait levé cette affaire en avril 2009 -, qui avait interrogé le malheureux architecte (muté depuis à Toulouse...) à l'époque, celui-ci avait alors déclaré "qu'il trouvait particulièrement gênant et aberrant de ne pas avoir été consulté à l'époque." Mieux, il avait pris la plume pour écrire en mars 2009 à la Ligue de défense des Alpilles pour préciser : "En 2004-2005 j'attirais l'attention sur l'arrêté de classement du site Saint-Sixte qui stipulait très clairement que l'objet de la protection était de s'opposer à toute nouvelle construction à l'intérieur du périmètre classé". C'était donc bien clair ! Michel Drucker a tenu à préciser que des végétaux arbustifs plantés vont dans un an ou deux rendre quasi invisible sa villa depuis la chapelle Saint-Sixte.
Pour ces raisons et parce que sa maison est presque terminée, Michel Drucker veut aller jusqu'au bout de la procédure, et déposer une nouvelle demande de permis de construire pour prouver qu'il a obtenu le permis en tout légalité : "C'est mon honneur de dire que je n'ai pas magouillé". Il s'insurge contre des préjudices qu'il subit désormais, des accusations selon lesquelles il aurait, par son statut, obtenu un "permis de complaisance". Il rappelle alors à quel point il est attaché à la région : "Cela fait trente-cinq ans que je viens ici. [...] Avec Charles Aznavour et Jean Reno, il y a dix ans, je vous rappelle que j'avais organisé une fête pour le reboisement des Alpilles."
Le Canard Enchaîné avait cependant fait état de l'organisation d'une belle fête de départ en retraite du maire Félix Pélissier, en août 2007 : un échange de bons procédés ou une simple preuve d'amitié ? Michel Drucker entend bien montrer qu'il n'est aucunement question de favoritisme, de passe-droit ou de copinage. Il se dit au coeur d'une situation "surréaliste" dans laquelle il se sent "dépassé".
Au mois de janvier 2008, Michel Drucker obtient un permis pour construire une demeure de 293 mètres carrés sur un terrain de 10 000 mètres carrés à Eygalières. Toutefois, la proximité de la construction avec le monument historique qu'est la Chapelle Saint-Sixte attire l'attention de la Ligue de défense des Alpilles : la villa est située dans une zone protégée et il faut alors l'accord de l'architecte des bâtiments de France. L'organisation des Alpilles décide alors de demander l'interruption des travaux au maire d'Eygalières et porte plainte contre X pour faux et usage de faux en juin 2009. Un an plus tard, le procureur de Tarascon classe le dossier pour "absence d'infraction" et Michel Drucker est écarté d'une quelconque fraude. Le tribunal administratif de Marseille a, en revanche, jugé le permis inexistant au mois de décembre dernier.
L'avocat de Michel Drucker n'a pas tardé à réagir quand il a appris l'annulation du permis. S'il a déclaré que son client est respectueux des décisions de justice, il souhaite demander la régularisation du permis, une démarche pour le principe. Michel Drucker détaille ses motivations : "D'abord, tordre le cou à la rumeur sur ma probité que la Ligue de défenses des Alpilles a entretenue durant deux ans". Pour lui, il s'agit d'une "confusion interne aux administrations communales et départementales", et le présentateur s'estime "victime de cette confusion".
C'est alors que Michel Drucker s'attarde sur l'architecte des bâtiments de France : pour obtenir l'autorisation de construire sur une zone protégée en raison de la proximité avec un monument historique, il faut l'aval d'un architecte des bâtiments de France. Celui-ci n'a pas été consulté - la lettre aurait été perdue ? -, pourtant, le permis a pu être établi. Selon la DDE (Direction Départementale de l'Equipement) : "Il est possible que la lettre se soit perdue. Pour des raisons d'économie, nous ne les envoyons pas en recommandé. Et lorsque l'architecte ne répond pas dans un délai d'un mois, son avis est considéré comme favorable." Une argumentation étrangement douteuse pour un service de l'Etat, mais Michel Drucker ne nie pas ces zones d'ombre : "Il y a eu un dysfonctionnement entre la DDE et l'architecte des bâtiments de France. Mais je suis la victime de ces zones d'ombre. [...] Je ne serai pas le dindon de la farce !"
De plus, Michel Drucker estime que sa maison a été, de toute manière, faite sur "un terrain constructible", sur lequel il y avait déjà une maison, et ajoute : "L'architecte des bâtiments de France, lorsqu'il a été entendu par la gendarmerie, a dit que s'il avait été consulté, il aurait donné un avis favorable, car l'inscription de ma maison dans le site ne posait pas de difficulté majeure". Cependant, d'après le Canard Enchaîné en kiosques ce jour - c'est d'ailleurs ce facétieux palmipède toujours bien informé qui avait levé cette affaire en avril 2009 -, qui avait interrogé le malheureux architecte (muté depuis à Toulouse...) à l'époque, celui-ci avait alors déclaré "qu'il trouvait particulièrement gênant et aberrant de ne pas avoir été consulté à l'époque." Mieux, il avait pris la plume pour écrire en mars 2009 à la Ligue de défense des Alpilles pour préciser : "En 2004-2005 j'attirais l'attention sur l'arrêté de classement du site Saint-Sixte qui stipulait très clairement que l'objet de la protection était de s'opposer à toute nouvelle construction à l'intérieur du périmètre classé". C'était donc bien clair ! Michel Drucker a tenu à préciser que des végétaux arbustifs plantés vont dans un an ou deux rendre quasi invisible sa villa depuis la chapelle Saint-Sixte.
Pour ces raisons et parce que sa maison est presque terminée, Michel Drucker veut aller jusqu'au bout de la procédure, et déposer une nouvelle demande de permis de construire pour prouver qu'il a obtenu le permis en tout légalité : "C'est mon honneur de dire que je n'ai pas magouillé". Il s'insurge contre des préjudices qu'il subit désormais, des accusations selon lesquelles il aurait, par son statut, obtenu un "permis de complaisance". Il rappelle alors à quel point il est attaché à la région : "Cela fait trente-cinq ans que je viens ici. [...] Avec Charles Aznavour et Jean Reno, il y a dix ans, je vous rappelle que j'avais organisé une fête pour le reboisement des Alpilles."
Le Canard Enchaîné avait cependant fait état de l'organisation d'une belle fête de départ en retraite du maire Félix Pélissier, en août 2007 : un échange de bons procédés ou une simple preuve d'amitié ? Michel Drucker entend bien montrer qu'il n'est aucunement question de favoritisme, de passe-droit ou de copinage. Il se dit au coeur d'une situation "surréaliste" dans laquelle il se sent "dépassé".