De la regrettée Anémone, morte à seulement 68 ans des suites d'une longue maladie, on se souvient bien évidemment de son personnage mémorable de Thérèse dans Le Père Noël est une ordure. Un film tourné avec la bande du Splendid dont les membres lui ont rendu hommage. Mais la star ce n'était pas que cette comédie...
Parmi les répliques cultes d'Anémone, de son vrai nom Anne Bourguignon, celles du Père Noël sont multiples. Deux sont particulièrement entrées dans la mémoire collective : "C'est fin, c'est très fin, ça se mange sans faim" et "Non Pierre, c'est un gilet !" Ce film, réalisé par Jean-Marie Poiré, est sorti au cinéma en 1982 après avoir été adapté de la pièce du même nom, créée en 1979. A l'époque, il fait 1,5 million d'entrées au cinéma mais ses rediffusions quasi annuelles à la télévision l'ont rendu culte pour plusieurs générations.
Anémone a aussi marqué les esprits pour son rôle dans le film Le Grand Chemin, réalisé par Jean-Loup Hubert et sorti en 1987. Elle y campait le personnage de Marcelle et donnait la réplique à Richard Bohringer qui incarnait son mari. "T'as peur que je te mette du rouge ?", peut-on l'entendre dire à un enfant alors qu'elle a les mains pleines de sang de lapin. Son rôle lui permettra de décrocher le César de la meilleure actrice.
Dans les autres films incontournables de sa filmographie, figure également Ma Femme s'appelle reviens. Réalisé par Patrice Leconte et sorti en 1982, il mettait en scène Anémone aux côtés de Michel Blanc. Parmi les répliques marquantes du film, on peut l'entendre clamer "J'ai l'impression qu'on est un peu perdus" alors qu'elle se promène à cheval en forêt avec un Michel Blanc déjà peu rassuré... La comédienne lâche également, à un homme qui la reluque dans un bar, "Dis donc machin, tu vois assez bien ou tu veux que j'bouge ?"
Si elle avait fait ses adieux à la scène, elle n'avait jamais cessé de tourner pour le grand écran, son dernier film La Monnaie de leur pièce d'Anne Le Ny étant sorti en 2018.
Anémone avait dans la vie de tous les jours un franc-parler parfois déstabilisant, ce qui a suscité des hommages singuliers...
Thomas Montet