Pour Anémone, le respect des morts et le deuil n'empêchent pas de casser un peu de sucre sur le dos des stars décédées. C'est ce que l'actrice, aux portes d'une retraite bien méritée (elle jouera jusqu'à la fin de l'année Les noeuds au mouchoir au Palais des Glaces), a fait dans Le Parisien du 22 décembre, dégainant à tout-va. Elle s'en prend notamment à Johnny Hallyday alors que personne, pas même le journaliste du Parisien, ne le lui avait demandé.
Après avoir évoqué François Mitterrand, un "camembert pourri" qui n'est pas de gauche, elle embraye sans transition en se demandant "et puis quoi encore ?". "Des funérailles nationales à Marc Lévy ? On vient de faire Jean d'Ormesson, Marc Lévy devrait être le prochain", peste l'actrice de 67 ans. Nul doute que Jean d'Ormesson, où qu'il soit, devrait apprécier d'avoir été cité dans la même phrase que le romancier Marc Lévy.
Surfant sur l'actualité, Anémone se demande pourquoi on a accordé des funérailles nationales au Taulier. "Johnny, il a fait quoi ? À part se déguise et mentir ? Voter à droite et fuir le fisc ? Il n'a fait que se marier, divorcer, se marier. C'était un pantin médiatique", dénonce Anémone, sans langue de bois.
C'est une Anémone un tantinet aigre sur le monde qui l'entouré qui s'exprime. L'actrice du Père Noël est une ordure en a gros sur la patate. Elle se dit "assez déprimée", n'aime plus ce monde qu'elle trouve "trop con" et n'attend plus que "la fin du monde", celle prédite "par des experts il y a déjà vingt-cinq ans". En attendant, c'est au Portugal qu'elle trouve la paix, loin d'une France qu'elle semble exécrer, loin de ce "paquet de crétins" qu'elle a pu rencontrer dans son milieu. Elle dénonce l'argent qui a pris le contrôle de tout, un art qu'il n'y a plus moyen d'exercer. "Bon débarras", lâche-t-elle en se disant soulagée de pouvoir enfin partir à la retraite. "Elle n'est pas bien grasse, heureusement j'ai un loyer par ailleurs qui me rapporte. Par rapport aux carrières qu'on fait, on n'a beaucoup de fric à la retraite", assure-t-elle.
La comédienne césarisée dans Le Grand Chemin parle également de son rapport à la célébrité, un phénomène qu'elle n'a jamais compris ni accepté. Elle dénonce le "fétichisme à la con" des autographes, dit avoir été ennuyée par son métier avec la notoriété après Le Père Noël est une ordure en 1982 ("ça m'a fait chier" dit-elle), dit avoir "failli mourir étouffée par le fan-club" à une époque. "Être populaire, c'est pénible. Mais qu'on me lâche le pull !", conclut l'actrice qui évite ses fans au maximum et ne demande qu'à être oubliée.