C'est l'une des premières fois qu'Elisabeth Bost s'exprime depuis la mort de Jean-Luc Delarue, à qui elle a donné son fils unique, Jean, 7 ans. Alors qu'elle est actuellement dans un véritable bras de fer avec Anissa Delarue, veuve de Jean-Luc, tragiquement décédé le jeudi 23 août 2012, à l'âge de 48 ans, après plus d'une année à se battre contre un cancer de l'estomac, au sujet de l'héritage, la journaliste Elisabeth Bost a décidé de se livrer au cours d'une interview accordée au magazine Paris Match.
De ce jour où elle a dû annoncer à Jean que son père était décédé à aujourd'hui, où à 7 ans, le garçonnet commence à lire et découvre les déclarations faites sur sa mère dans la presse, Elisabeth Bost a décidé de tout dire. Comment va cet enfant, qui, malgré lui, se retrouve au coeur d'un déballage médiatique qui semble sans fin ? "Jean allait bien jusqu'ici. Mais la campagne médiatique de ces dernières semaines l'a perturbé. Il sait lire. Autour de lui, les enfants répètent, sans filtre, ce que racontent les 'grands'", raconte-t-elle. L'animatrice du Grand 8 sur D8 se souvient d'un après-midi où son fils est rentré, très triste, du parc, il lui raconte alors qu'on lui a dit que sa "maman [était] méchante". "C'est difficile pour un petit garçon de se construire sans père, mais si, en plus, on attaque sa mère, cela devient impossible", ajoute-t-elle.
Elle assure, contrairement à ce qui a été dit, que Jean a vu son père jusqu'au bout, à son domicile, puis à l'hôpital, avec des cadeaux qu'il préparait. Elle se souvient du moment où elle a dû annoncer au petit la mort de son père : "L'annoncer à Jean a été le pire moment de ma vie." Elle en veut beaucoup à ceux qui, selon elle, lui auraient fait croire que Jean-Luc était mort le 24 août, alors qu'il était en réalité décédé depuis 10h du matin... la veille. Et ce 24 août, justement, ce petit garçon se préparait à aller voir son papa qui était mort depuis 24 heures... sans qu'il l'ait su.
Aujourd'hui, elle doit faire face à de nombreuses provocations et déclarations pas franchement bienveillantes sur l'histoire qu'elle a vécue avec le père de son enfant. En tant qu'adulte, elle dit pouvoir les encaisser, dans la mesure où elle connaît la vérité. Mais pour préserver Jean, elle ne peut laisser dire de telles choses. "Suggérer que sa mère l'empêchait de voir son père mourant, c'est ignoble. Heureusement, j'ai des photos, de belles lettres, des témoignages de notre entourage qui, si Jean doute un jour, lui prouveront qu'il est le fruit d'une jolie histoire d'amour", déclare-t-elle. Elle s'explique sur sa demande de retrait de Carnets secrets, l'autobiographie posthume de Jean-Luc Delarue qu'elle met en doute, puisque la préface stipule "Textes compilés par Anissa Delarue". "Les passages qui nous concernent Jean et moi sont orduriers. Un livre, qui, en gros, dit : 'Ta mère est une catin choisie au hasard de mon répertoire, et je n'ai jamais eu envie de te concevoir." Des déclarations inconcevables pour elle. Elle relate que Jean-Luc avait confié à Marie Bernard - qui a publié Dernières Confessions, trois mois après sa mort - qu'il ne souhaitait pas publier ces mémoires plusieurs fois annoncées, qu'il n'avait plus la force d'écrire, ni de relire ce qu'il avait écrit quand il se droguait...
Mais cette jolie histoire d'amour dont elle parle a rapidement pris fin, Jean-Luc ayant sombré dans ses addictions à la drogue. Elle se souvient qu'il était alors devenu agressif, qu'il y avait eu des messages bizarres, des non-réponses ou encore des réponses extrêmement tardives à ses messages concernant Jean. Pendant presque trois mois, absent, il n'aurait pas vu son fils. Puis en mai 2012, il est réapparu pour demander à l'enfant de le rejoindre à Belle-Île pour son mariage avec Anissa Khel devenue Delarue. De retour de ce mariage, Jean aurait chanté "Elisabeth, elle est bête" à sa mère, comme l'avait expliqué Jean-Claude Delarue, père du défunt. Elisabeth Bost explique : "Il était surexcité, mal à l'aise, agressif avec moi. Il s'est mis à chanter ce refrain. Je me suis fâchée et il m'a alors avoué qu'on lui avait appris cette chanson au mariage de son père. Quand j'ai demandé à Jean où était son papa à ce moment-là, il m'a répondu : 'Dans sa chambre', avant d'éclater en sanglots." Quand Elisabeth l'a appelé pour obtenir des explications, Jean-Luc Delarue aurait refusé d'écouter cette histoire, se montrant distant et déjà très affaibli par la maladie. À partir de là, les choses se sont encore envenimées.
Jean n'a pas pu assister à l'enterrement de son père. Elisabeth Bost raconte qu'elle a reçu un simple e-mail laconique annonçant une cérémonie de recueillement sur un lieu provisoire. Un mail qui précisait que sa présence n'était pas souhaitée, selon une volonté de Jean-Luc Delarue. Une pédopsychiatre avait alors conseillé à la journaliste de 34 ans d'éviter que Jean assiste à cette cérémonie dans de telles conditions. Ce fut ensuite un réel combat, selon ses dires, pour savoir où avait été enterré Jean-Luc. "Je n'arrive pas à penser qu'un père puisse souhaiter cacher à son enfant le lieu de sa dernière demeure", confie-t-elle aujourd'hui à Paris Match.
Car malgré tout, Elisabeth garde un bon souvenir de son ex, qu'elle décrit comme "un compagnon aimant et un bon père". Pour elle, c'est la drogue qui a eu raison de leur histoire. "Cette dépendance, plus forte que tout, l'a rattrapé, la vie est devenue infernale. Au départ, il se cachait. Quand je l'ai découvert, la vie commune n'était plus possible", se souvient-elle. Aujourd'hui, elle ne souhaite qu'une chose, le bonheur de son fils : "J'aimerais que les gens qui font de grandes déclarations pensent avant tout à lui et à son avenir. C'est à Jean qu'ils devront, un jour, rendre des comptes. Désormais, il faudrait que l'on se taise afin de le laisser grandir paisiblement."
En janvier 2009, Elisabeth et Jean se séparent. Le 23 août 2012, Jean-Luc, animateur fétiche du petit écran devenu star dans Ça se discute, nous quitte. Aujourd'hui, cette tragique disparition a laissé place à une triste guerre médiatique autour d'un héritage flou...
Chloé Breen
Une interview d'Elisabeth Bost à retrouver dans son intégralité dans les pages de "Paris Match"