Avant de signer au PSG, Nadia Nadim avait la même devise que le club : "Dream bigger" ("rêver plus grand"). Un signe. Et la Danoise de 31 ans née en Afghanistan ne pouvait qu'aspirer à une vie meilleure lorsqu'elle a réussi à quitter son pays clandestinement à cause de la guerre.
À l'âge de 12 ans, la future attaquante parisienne a débarqué au Danemark via un camion de marchandises avec sa mère et ses quatre soeurs. Son père n'était malheureusement pas du voyage : il avait été exécuté par les talibans. "Je n'oublierai jamais, je ne souhaite à aucun gamin de traverser ce que j'ai traversé et de voir ce que j'ai vu, les corps, le sang...", a confié Nadia Nadim dans une interview publiée dans l'édition du 19 décembre 2019 du Parisien.
Lorsqu'elle a débarqué dans un camp de réfugiés au Danemark, elle a découvert le football : "Tout le monde y jouait. Je suis tombée amoureuse." Cette vie, Nadia Nadim n'en garde que de bons souvenirs. "J'ai adoré. J'arrivais d'un pays en guerre. Là, on était des enfants, on allait à l'école le matin, et après, on pouvait faire ce qu'on voulait. On était en sécurité. J'étais tout le temps dehors à jouer au foot, jusqu'à minuit...", s'est-elle souvenue.
Devenue ambassadrice de l'Unesco, Nadia Nadim aspire à faire bouger les mentalités, surtout dans les pays les plus réfractaires : "Je suis musulmane, née en Afghanistan, et je joue pour le PSG et le Danemark. Je veux montrer aux parents que je suis comme leurs filles, qu'elles peuvent avoir les mêmes opportunités que les garçons. Pas forcément que dans le football."
En plus d'être footballeuse, Nadia Nadim est également une future chirurgienne qui rêve de travailler pour Médecins du monde. Tout en ayant conscience qu'il est dur de mener ses deux carrières de front, la jeune femme veut aller au bout de ses ambitions.