2015 devrait être son année. Avec quatre films au programme, Natalie Portman revient en force. Parisienne depuis peu, la jeune maman (Aleph, 3 ans et demi) et épouse de Benjamin Millepied peaufine tout en discrétion son retour. Alors que l'année débute par un nouveau spot publicitaire de la maison Dior signé Anton Corbijn, l'égérie Miss Dior est au coeur d'un joli portrait signé Elle.
Entre quelques clichés où sa beauté et sa classe naturelle irradient, Natalie Portman se prête au jeu des confidences et revient notamment sur son passé, sa jeunesse. Née à Jérusalem, la jeune Natalie débarque aux États-Unis à l'âge de 3 ans, puis à 9 ans à Long Island, où son père voulait poursuivre sa formation. Il finira par trouver un poste près de la Big Apple. Élève brillante et curieuse, bilingue anglais et hébreu, danseuse à ses heures perdues, la belle semble avoir tout pour elle, en plus d'un certain tact. On apprend ainsi qu'elle refuse un contrat avec Revlon à l'âge de 10 ans, préférant la comédie au mannequinat. Elle explosera plus tard dans la peau de Matilda pour le Léon de Luc Besson. La suite de l'histoire, tout le monde la connaît... excepté peut-être le fait que Natalie Portman n'a pas cédé tout de suite aux sirènes d'Hollywood. Alors que Star Wars la propulse, la jeune fille brille à Harvard d'où elle ressort avec un diplôme. "J'ai fait des études pour me construire, me défier et me confronter à moi-même", avoue la star au magazine de mode. Harvard, un point-clé pour la sublime star hollywoodienne de 33 ans qui explique rapidement pourquoi son arrivée à l'université a profondément changé sa perception des choses. "J'ai été surprotégée par mes parents, j'avais besoin de voler de mes propres ailes, d'apprendre à payer mes factures, à faire fonctionner une machine à laver, à passer du stade d'ado à celui d'adulte", confie l'actrice oscarisée pour Black Swan.
Du chemin, entre ses premiers succès au cinéma en étant adolescente à son arrivée à Paris au bras de son mari directeur de ballet de l'Opéra de Paris, Natalie Portman en a parcouru. À ceux qui pensent d'ailleurs que la superbe trentenaire est désormais rangée, loin des strass, elle répond dans Madame Figaro : "Je ne crois pas que le fait d'épouser quelqu'un, d'avoir une famille ou d'atteindre un âge particulier vous change vraiment, du jour au lendemain. L'immaturité ne s'envole pas d'un coup !"
Celle que l'on considère volontiers comme l'intello d'Hollywood ne manque ni de fantaisie ni d'ambition. De son rôle dans Thor à celui de productrice engagée, il n'y a qu'un pas. On la retrouvera ainsi en 2015 dans Jane Got a Gun, un western qu'elle produit et dans lequel elle tient le rôle principal. "L'industrie du film, en particulier à Hollywood, est majoritairement tenue par des hommes, affirme la star dans Elle. J'adore tourner sous leur direction, je pense simplement qu'il devrait y avoir plus de femmes à l'initiative de projets cinématographiques." Cela tombe bien, puisque, entre deux films de Terrence Malick (dont le sulfureux Knight of Cups qui sera présenté à Berlin début février), Natalie Portman a réalisé (et joué) son premier film, A Tale of Love And Darkness, tiré d'un livre d'Amos Oz qu'elle chérit plus que tout, tourné en Israël en hébreu, la langue de son enfance. "Je voulais rendre hommage au texte et à l'humanité de cet homme", surenchérit-elle. Ce long métrage pourrait bien être dévoilé à Cannes, en mai prochain, histoire de parfaire cette année 2015 qui sera la sienne !
Christopher Ramoné