Natalie Portman dans le film Black Swan
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Pour les besoins du film Black Swan, Natalie Portman est allée très loin pour interpréter son personnage de ballerine tourmentée, qui se jette à corps perdu dans la préparation du Lac des Cygnes. Sa performance lui vaut de nombreuses récompenses, parmi lesquelles un Golden Globe, en attendant sa probable victoire aux Oscars. Les journalistes du monde entier ont été nombreux à étudier sa prestation, mais qui mieux qu'une danseuse reconnue peut juger de son talent de danseuse ? Marie-Claude Pietragalla, ancienne danseuse étoile devenue chorégraphe, livre son avis, aux côtés de son compagnon le chorégraphe Julien Derouault, dans les pages de VSD. Extraits.
Les deux danseurs et chorégraphes ne tardent pas à saluer la crédibilité de Natalie Portman en danseuse : "J'avais des doutes sur sa capacité à transmettre les émotions de la danse, mais je me suis laissé complètement emporter. [...] J'espère qu'elle aura un Oscar", déclare Marie-Claude Pietragalla. Son bien-aimé ajoute : "Hormis quelques plans où l'on repère sa doublure, sa performance est incroyable."
Toutefois, elle a une retenue concernant le travail de Benjamin Millepied, chorégraphe français du film et accessoirement fiancé et père du future enfant de Natalie Portman : "Le seul hic pour moi, c'est la chorégraphie de Benjamin Millepied. Je la trouve bizarre, très peu sensuelle et poétique, à l'encontre de ce que le personnage de Vincent Cassel dit vouloir rechercher."
Les danseurs obsédés par leur art, comme Nina (Natalie Portman) dans Black Swan, n'ont rien d'une exception, selon Marie-Claude Pietragalla : "Des gens totalement enfermés dans leur monde, j'ai rencontré ce genre de personnes, elles sont effrayantes !" Elle poursuit dans son analyse du monde de la danse : "Si le film est parfois excessif, la danse classique reste un microcosme qui vous happe très jeune. [...] Danseuse étoile, j'ai traversé des épreuves similaires, subi les humiliations de chorégraphes."
Si la danseuse française estime que, "contrairement à Nina", elle n'a "jamais eu recours à autre chose que la danse pour convaincre un prof", elle ne dément pas l'existence de directeurs aussi sexuellement provocateurs et manipulateurs : "La danse est à la fois sacrée et charnelle. [...] Ils estiment que tous les moyens sont bons pour amener la danseuse au meilleur d'elle-même et vont bien plus loin que le personnage joué par Vincent Cassel !"
Marie-Claude Pietragalla est à l'affiche du Palace à Paris avec son spectacle La Tentation d'Eve jusqu'au 12 février, puis du 1er au 12 mars.
Retrouvez l'intégralité de cet entretien dans le magazine VSD en kiosque le 3 février.
Les deux danseurs et chorégraphes ne tardent pas à saluer la crédibilité de Natalie Portman en danseuse : "J'avais des doutes sur sa capacité à transmettre les émotions de la danse, mais je me suis laissé complètement emporter. [...] J'espère qu'elle aura un Oscar", déclare Marie-Claude Pietragalla. Son bien-aimé ajoute : "Hormis quelques plans où l'on repère sa doublure, sa performance est incroyable."
Toutefois, elle a une retenue concernant le travail de Benjamin Millepied, chorégraphe français du film et accessoirement fiancé et père du future enfant de Natalie Portman : "Le seul hic pour moi, c'est la chorégraphie de Benjamin Millepied. Je la trouve bizarre, très peu sensuelle et poétique, à l'encontre de ce que le personnage de Vincent Cassel dit vouloir rechercher."
Les danseurs obsédés par leur art, comme Nina (Natalie Portman) dans Black Swan, n'ont rien d'une exception, selon Marie-Claude Pietragalla : "Des gens totalement enfermés dans leur monde, j'ai rencontré ce genre de personnes, elles sont effrayantes !" Elle poursuit dans son analyse du monde de la danse : "Si le film est parfois excessif, la danse classique reste un microcosme qui vous happe très jeune. [...] Danseuse étoile, j'ai traversé des épreuves similaires, subi les humiliations de chorégraphes."
Si la danseuse française estime que, "contrairement à Nina", elle n'a "jamais eu recours à autre chose que la danse pour convaincre un prof", elle ne dément pas l'existence de directeurs aussi sexuellement provocateurs et manipulateurs : "La danse est à la fois sacrée et charnelle. [...] Ils estiment que tous les moyens sont bons pour amener la danseuse au meilleur d'elle-même et vont bien plus loin que le personnage joué par Vincent Cassel !"
Marie-Claude Pietragalla est à l'affiche du Palace à Paris avec son spectacle La Tentation d'Eve jusqu'au 12 février, puis du 1er au 12 mars.
Retrouvez l'intégralité de cet entretien dans le magazine VSD en kiosque le 3 février.