Actuellement en campagne, Nathalie Kosciusko-Morizet brigue la Mairie de Paris. La candidate UMP, discrète mais vaillante, confie dans Le Parisien avoir "l'esprit de résistance". Aujourd'hui, les ennuis – politiques comme personnels – s'accumulent pour celles que l'on appelle NKM. En exclusivité, pour Le Parisien, elle va tout de même entrebâiller les portes de sa vie personnelle, qu'elle n'étale jamais. Un besoin de parler, d'exorciser, mais aussi une manière de se montrer transparente, face à ses fidèles compagnons de campagnes et futurs votants.
C'est une Nathalie Kosciusko-Morizet dans son intimité qu'Olivier Beaumont a trouvé. Pudique, elle lève pourtant le voile sur ce "grand malheur auquel ma famille fait face", à savoir la mort de son frère cadet âgé de 25 ans, tragiquement décédé le 21 mai 2012. "J'ai éprouvé le besoin d'être totalement auprès des miens quelques jours. Ca fait mal, ça vous change aussi, cela ne laisse pas indemne", confie l'ancienne ministre de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement.
Plus d'un an après la tragique disparition du jeune homme, l'entaille est toujours profonde pour NKM. "Je reçois de nombreux témoignages qui me touchent tout particulièrement en cette période de fêtes. Comme toutes les vraies douleurs, celle-ci est personnelle et intime", dit-elle, alors que son père, maire UMP de Sèvres dans Les Hauts-de-Seine, est hospitalisé depuis fin novembre à la suite d'une hémorragie cérébrale. Pour lui, elle n'avait pas hésité à stopper brutalement sa campagne par deux fois, pour venir à son chevet. Entre le deuil, la santé d'un père vacillant, et les critiques multiples dont NKM est l'objet dans sa propre famille politique, on pourrait imaginer que l'ex-ministre a le moral en berne.
C'est sans compter sur ce caractère qui est le sien. "On m'a appris à serrer les dents quand c'est dur et ne pas pleurer en public", confie la femme politique. Courageuse et digne, Nathalie Kosciusko-Morizet reste humaine et conclut : "Je pleure comme tout le monde, mais en privé".