Depuis le début du mois de juin, Neymar fait l'objet d'une enquête pour viol. Son accusatrice est de nationalité brésilienne, c'est pourquoi la justice locale collabore avec les autorités françaises pour tenter de savoir ce qu'il s'est passé le 15 mai 2019 à l'hôtel parisien Sofitel Arc de Triomphe. Comme c'est souvent le cas dans les affaires de viols ou d'agressions sexuelles, il est difficile de prouver la culpabilité d'une personne, les preuves étant rares.
Un juge de Sao Paulo a ordonné jeudi 8 août 2019 le classement sans suite de la plainte pour viol visant le footballeur, considérant ne pas disposer de preuves suffisantes pour l'inculper. La magistrate Ana Paula Vieira de Moraes, du tribunal de Sao Paulo chargé des affaires de violences contre les femmes, "a accepté la recommandation du parquet", émise jeudi pour manque de preuve. Elle a "demandé le classement de l'affaire", a poursuivi cette porte-parole.
Le classement sans suite n'est pas une absolution
Plus tôt dans la journée, le parquet avait recommandé le classement sans suite de l'affaire. "Nous avons décidé de demander le classement sans suite", avait demandé la procureure Flávia Merlini lors d'une conférence de presse. "Il est impossible de savoir ce qui s'est passé entre quatre murs. C'est la parole de (Neymar) contre celle de (son accusatrice), et nous ne disposons pas de preuves suffisantes pour une inculpation", indique-t-elle, dans des propos rapportés par l'AFP.
"Le classement sans suite n'est pas une absolution", a-t-elle ajouté, soulignant que l'enquête pouvait être rouverte à tout moment si de nouveaux éléments étaient apportés. Le 30 juillet 2019, la police de Sao Paulo avait déjà indiqué ne pas disposer "d'indices suffisants" afin de poursuivre l'affaire.
De son côté, Neymar continue de clamer son innocence, disant être "tombé dans un piège". Selon l'attaquant de 27 ans, les relations sexuelles qu'il a eu avec sa victime présumée étaient consenties. Rappelons que des hématomes ont été constatés sur des parties intimes de la jeune femme, lorsqu'elle avait été examinée à son retour au Brésil.