En pleine promotion pour le nouvel album d'Indochine intitulé Black City Parade, Nicola Sirkis prouve qu'à 53 ans, il n'a rien perdu de son franc-parler. Sans détours, le chanteur est ainsi revenu sur l'affaire Depardieu qui a agité la sphère médiatique ces derniers mois. Malgré un exil fiscal qu'il ne cautionne pas, le chanteur confie avoir de la compassion pour le monstre sacré du cinéma. "Il me touche, son côté poutiniste moins", explique-t-il dans une interview au Journal du Dimanche.
Nicola Sirkis révèle même avoir un point commun plutôt inattendu avec Gérard Depardieu. "J'étais en pension chez les jésuites à 200 mètres de chez lui [en Belgique, NDLR]. Les gens sont vachement gentils là-bas mais je crois que les maisons ont un peu changé", a-t-il déclaré dans les Incontournables de Nikos Aliagas sur Europe 1, aujourd'hui, dimanche 10 février. Pour autant, le chanteur d'Indochine refuse de quitter la France pour des raisons fiscales. "Ce pays nous a permis de faire ce que l'on veut donc on lui doit un service et on le rend avec plaisir, sans aucune amertume", explique l'artiste, né d'un père russe et d'une mère marocaine.Dans les colonnes du JDD, Nicola Sirkis se montre encore plus sévère avec les exilés fiscaux pour qui il n'a "aucune compassion", excepté Gérard Depardieu. "Gainsbourg m'avait dit un jour : "Moi, je ne serai jamais un déserteur." Il a peut-être brûlé un billet de 500 balles à la télé, mais il ne s'est jamais exilé. Je suis d'accord avec Jean-Jacques Goldman quand il dit : "Payer ses impôts, c'est remercier mon pays"", estime le chanteur.
Sans mâcher ses mots, comme à son habitude, Nicola Sirkis s'est également exprimé sur un autre sujet d'actualité brûlant, le mariage pour tous. Sur Europe 1, le leader d'Indochine a ainsi déclaré que les manifestants s'opposant à la loi auraient "honte" dans quelques années.