C'est un grand classique qui vient de s'offrir un brin de frais. Le jeudi 26 novembre 2020, Nicola Sirkis a dévoilé au public une nouvelle version de son tube iconique de l'an 1985, 3e sexe. Et pour l'accompagner, le chanteur a choisi Héloïse Letessier, alias Christine and the Queens, qui n'a jamais été la dernière pour bousculer toutes les barrières liées aux "genres". C'est pourquoi, sur la pochette, les deux artistes ont pris la pose torses nus, corps entremêlés, sorte de créature hybride, non binaire... quitte à subir la censure.
Sur l'image qui illustre 3SEX, tout comme sur les autres photos de presse, Nicola Sirkis et Christine and The Queens exposent sans honte leurs tétons. Ce qui, comme vous le savez, est globalement interdit un peu partout sur les réseaux sociaux. "J'étais sensibilisé au sujet par ma fille, qui a 19 ans, et qui me demande souvent pourquoi les garçons ont le droit de se mettre torse nu et pas les filles, explique le chanteur dans les colonnes du magazine ELLE. Si Christine se mettait torse nu, alors il était évident qu'il fallait que je le sois aussi. C'est presque un acte politique. On voulait créer un certain esthétisme, une complicité entre nous."
Nicola Sirkis compte bien montrer l'exemple. Il est papa de trois enfants. Théa, son aînée de 19 ans, est le fruit de son mariage avec son ex-femme Gwenaëlle Bouchet - vue dans les clips de Drugstar et de Satellite. Il a également eu deux garçons avec deux femmes différentes : Alice-Tom, né en 2008, et Jules plus récemment en 2015. Au mois d'avril, il a ressenti le besoin de fouiller dans le passé pour offrir, à son ancien répertoire, un petit coup de fouet. Et c'est ainsi qu'il a contacté Héloïse Letessier. "J'ai refusé qu'on retouche la pochette, on a un honneur tout de même, poursuit-il. Mais les sites de streaming comme Spotify ou Apple vont flouter mon torse et celui de Christine. Comme on voit son téton, le mien sera également flouté."
Dans ses albums, ses clips, ses interventions, Christine and the Queens prend un malin plaisir à casser les codes que la société impose bêtement aux femmes. Ce qui ne l'a pas empêchée, hélas, de subir ce que beaucoup de ses consoeurs subissent en silence. Au mois d'octobre, elle avait signé une longue tribune pour dénoncer le harcèlement sexuel qui pullule au sein de l'industrie musicale - et pas seulement chez les rappeurs. "Il y a une maison de disques qui voulait me signer mais qui a finalement renoncé parce que je n'étais pas assez sexy" se souvient-elle, aujourd'hui, dans le magazine ELLE. Il y a encore un long chemin à parcourir...
Retrouvez l'interview de Nicola Sirkis dans le magazine ELLE, n°3910 du 27 novembre 2020.