Nicolas Bedos serait-il l'homme de l'année 2011 ? Quoi qu'il en soit, il s'apprête à en être celui de l'année 2012. Alors qu'il publiait le 3 novembre chez Robert Laffont son Journal d'un mythomane, compilation augmentée de ses chroniques écrites et défendues dans l'émission Semaine critique de Franz Olivier Giesbert sur France 2, Nicolas Bedos est très convoité. Tous les magazines s'arrachent ses interviews. Alors qu'il apparaît au casting de L'amour dure trois ans de Frédéric Beigbeder, un film qui sortira en salles le 18 janvier, le fils de Guy Bedos - qui revenait sur ses envies suicidaires durant son enfance, il y a peu - se livre cette fois-ci dans les pages de Elle pour la rubrique Une nuit avec Nicolas Bedos.
Ce grand fêtard confie détester le 31 décembre en cette veille de la Saint-Sylvestre. Alors que tout le monde prépare sa soirée afin de célébrer la nouvelle année, Nicolas Bedos, lui, préfère oublier. "Cette année encore, je n'ai pas trouvé la solution. Me bourrer de Stilnox ?", confie-t-il. Bedos plaisante. Des substances comme cette dernière, il a cessé d'en prendre après être entré dans une véritable dépression, allant même jusqu'à la tentative de suicide.
Aujourd'hui, comment est donc le quotidien de cet écrivain et chroniqueur de génie ? Il raconte : "Ma journée est celle d'un clodo de luxe qui bosse et qui traînasse, sans relations sociales jusqu'à 18 heures."
La nuit est de loin le moment où il préfère écrire. "Lorsque je plonge dans l'écriture, la nuit, plus rien ne m'arrête. A part quelques femmes, enfin, celle qui partageait ma vie et dont le sommeil me poussait à éteindre vers 2 heures du matin, ce que je faisais par amour et par politesse."
Alors qu'il livre quelques-unes de ses plus grosses cuites dans le recueil Petits moments d'ivresse de Gustave Kervern, Nicolas Bedos revient sur des soirées mal finies, lors de ces moments où il se sentait si mal. "Lorsque j'allais très mal, je ne savais pas rentrer. Un matin, je me suis réveillé dans une chambre, à même le sol, face au berceau d'un bébé. Un jeune couple, pris de tendresse pour moi, m'avait embarqué. Une autre fois, j'ai ouvert l'oeil chez trois étudiantes qui ont tenté de m'interviewer au réveil", raconte-t-il.
Mais aujourd'hui, tout cela appartient au passé. L'écrivain mythomane de 31 ans confie : "Aujourd'hui, le travail, l'orgueil et mon ex m'ont calmé."
Chloé Breen