C'est son dernier spectacle, la dernière fois qu'il monte sur scène, son dernier one-man show. D'ailleurs, Guy Bedos l'a appelé Rideau !, ce spectacle. Au Théâtre du Rond-Point à Paris depuis le 22 décembre et jusqu'au 14 janvier 2012, l'humoriste de 77 ans se donne à fond pour son public, qui s'est déplacé une dernière fois.
Guy Bedos, qui deviendra peu à peu "le père de Nicolas", tant son fils Nicolas Bedos voit le succès flatter sa carrière de dramaturge/scénariste/chroniqueur/acteur, s'est confié au journal Le Parisien, quant à son envie de raccrocher et ses projets futurs.
Ainsi, celui qui sort La Vie est un comédie italienne, une intégrale en 10 DVD de son oeuvre, explique que ce métier le "bouffe". A 77 ans, Guy Bedos a toujours la même passion, mais son corps lui réclame du repos. Tout comme son entourage, à qui il souhaite désormais se consacrer pleinement. "J'en ai assez de travailler l'été, j'ai une assez charmante maison en Corse, j'ai envie d'y traîner, de nager, de boire des coups avec mes copains... Et puis j'ai deux ans de moins que Jacques Chirac ! Vous voyez Jacques Chirac sur scène ? (...) Il faut savoir faire une sortie à un moment."
Il a fait son choix, Guy Bedos. Pour autant, il ne signe pas pour une retraite totale et définitive. Il prend simplement ses distances avec la scène et son rythme effréné. Après 17 spectacles au théâtre, qui s'étalent sur plus de 50 ans, Bedos va se consacrer maintenant davantage au cinéma. A l'écriture aussi.
"J'ai été approché par le journaliste Edwy Plenel pour faire des chroniques sur son site Internet d'information Mediapart et ça me tente assez." Comme quoi, on n'a pas fini d'en entendre parler.
A l'affiche le 18 janvier de la comédie Et si on vivait tous ensemble ? avec Jane Fonda, Claude Rich et Geraldine Chaplin, Guy Bedos, que l'on sait caustique, mordant et direct, est aussi un ancien dépressif. Il compare la scène au divan d'un psy. "Je n'ai jamais été voir un psychanalyste de ma vie. Je ne vais pas payer pour un type qui se marre même pas et qui n'applaudit jamais ! Plus sérieusement, j'ai fait du théâtre sur ordonnance médicale. J'étais très suicidaire, très malheureux dans mon enfance. J'ai pensé au suicide quand j'avais 12 ans. J'ai été sauvé par le théâtre et l'écriture."
Rideau !, jusqu'au 14 janvier, à 18h30, au Théâtre du Rond-Point, Paris. La dernière sera retransmise en direct sur Paris Première.