Il est rare que Nicolas Duvauchelle se livre à coeur ouvert. En couverture du Libération Next, le bad boy de la télé (Braquo) et du cinéma français parle de lui librement et plein de sincérité. Depuis le 23 mars, le comédien de 31 ans est à l'affiche du film Les Yeux de ma mère de Thierry Klifa dont il partage la vedette avec Catherine Deneuve. Il y interprète un écrivain parisien espionnant, pour les besoins d'un livre, la vie d'une journaliste vedette du petit écran. Cette année, celui qui brillait dans Happy Few d'Anthony Cordier a de nombreux projets sur le feu. Le 20 avril, il sera un fils de bourgeois dans La Fille du Puisatier, le premier film tant attendu de Daniel Auteuil.
Du haut de ses treize années de carrière, cette belle gueule boudeuse du cinéma français aspire désormais à plus de maturité. Le bad boy aux innombrables tatouages, accro à la boxe, a trouvé une stabilité dans la paternité. Papa de Bonnie, 6 ans, qu'il a eue avec son ancienne compagne Ludivine Sagnier, il en est complètement gaga : "Avec elle, j'adore prendre le petit-déjeuner, lui donner son bain, lui laver les cheveux, regarder des DVD, faire des câlins, l'emmener à l'école, la border le soir dans son lit."
A l'aise et épanoui dans ses pompes de père, Nicolas Duvauchelle - après quelques ennuis avec la justice pour avoir conduit en état d'ivresse et un peu trop fumé de cannabis... - a également trouvé un équilibre dans le cinéma depuis qu'il a fait la rencontre d'une comédienne : Karole Rocher. Il y a un an et demi, les deux comédiens se rencontraient sur le tournage de Braquo (Canal +). Depuis, ils ne se quittent plus. Nicolas raconte : "Jamais, je n'ai eu une relation comme ça avec une fille. Sur le tournage de Polisse, Marina Foïs et Karin Viard, avec qui nous jouions, n'arrêtaient pas de nous dire : 'Allez vous allez bien coucher ensemble...' Et bien, non. Jamais il n'y a eu cette ambigüité entre nous. On se confie tout, on rit des mêmes blagues. Karole est mon meilleur pote. Je ne me sens plus seul dans le milieu du cinéma." Karole Rocher se confie également dans cette interview "Il est beau gosse, masculin et charmant, de la virilité de sa génération, mais il n'en fait pas son fond de commerce". Depuis la fin mars, le binôme (comme ils s'appellent entre eux) ont repris le tournage de Braquo (saison 5), pour cinq mois. Toujours plus proches.
Celui qui avoue n'avoir jamais voté reste un véritable rebelle dans l'âme. Très sanguin, il se défoule à la boxe afin de ne pas péter les plombs : "Quand je m'énerve, je casse des portes, pas plus tard que ce matin. Je suis très impulsif. C'est dur pour les gens que j'aime, je regrette toujours très vite le mal que je fais." Un agneau dans un corps tatoué !
Il raconte une anecdote : sa rencontre avec le président Nicolas Sarkozy au Stade de France en 2006 lors d'un match de foot. "Dans la tribune officielle, j'ai refusé de lui serrer la main, il m'a regardé méchamment. Deux mois après, j'avais un contrôle fiscal. Je ne suis pas le seul à qui s'est arrivé."
Prochainement à l'écran dans Polisse, dernier film de Maïwen Le Besco dans lequel il joue un flic de la brigade des mineurs, il est également attendu à l'affiche du film Le Soldat dont il partage la vedette avec Sandrine Kiberlain.
Retrouvez l'intégralité de l'interview de Nicolas Duvauchelle dans Libération Next, en kiosques.
Chloé Breen