L'explosion assourdissante de Noir Désir, fin novembre 2010, c'est un peu au rock français ce qu'avait été l'annihilation brutale d'Oasis au rock anglais, quelques mois auparavant. A ceci près que, contrairement aux frères Gallagher qui ne cesseront probablement jamais de se balancer des aigreurs au visage, le quatuor girondin, après les explications expéditives des uns (Serge Teyssot-Gay, qui a provoqué la fin du groupe) et des autres (Denis Barthe, qui a annoncé la fin du groupe), voit ses éléments partir sans se retourner.
Il y a plusieurs semaines, Serge Teyssot-Gay remettait son projet Zone libre sur le feu.
Hier, nous vous dévoilions par le menu l'année 2011 chargée musicalement de Bertrand Cantat, qui, non content d'apporter des contributions remarquées au prochain album de Brigitte Fontaine ou à l'album hommage à Alain Bashung, se lance dans une nouvelle aventure avec une vieille connaissance - Pascal Humbert, de ex-16 Horsepower.
Aujourd'hui, le site du quotidien méridional La Provence se penche sur le cas de deux ex-Noir Déz' : Denis Barthe, le batteur, et Jean-Paul Roy, le bassiste. Ensemble, il sont des hyènes. Non pas qu'ils ricanent bêtement, il s'agit en fait de leur formation, pas franchement neuve mais toujours vivace : The Hyenes. Un groupe né en 2005 un peu grâce à Albert Dupontel , qui contacta Barthe, alors en pause de Noir Désir en raison de l'emprisonnement de Bertrand Cantat, pour lui commander la bande originale de son Enfermés dehors. Après avoir fait appel à Roy, plus Vincent Bosler (Spooky Jam) et Olivier Mathis (Ten Cuidado), restait à trouver un nom à leur formation : et ce fut... The Hyènes, "pour faire marrer" Dupontel avec un clin d'oeil à son fameux Bernie et son amitié avec une hyène.
Depuis, The Hyènes se sont produit(e)s sur scène, notamment au côté d'Olivia Ruiz ou Cali, et ont sorti un album éponyme en 2009. Samedi soir, rebelote : ce sera au Café Provisoire, à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence).