Novak Djokovic va-t-il revivre la même chose à l'US Open, après la situation ubuesque qu'il a vécu en janvier dernier lors de son arrivée à Melbourne pour participer à l'Open d'Australie ? C'est la grosse question du moment après le nouveau sacre du Serbe à Wimbledon. S'il a revendiqué sa liberté de ne pas se faire vacciner contre le covid, le tennisman de 35 ans a dû en payer les conséquences en étant purement et simplement expulsé d'Australie après de nombreux jours d'attente. Si son absence a fait les affaires de Rafael Nadal, qui en a profité pour remporter le tournoi du Grand Chelem, la situation pourrait se reproduire d'ici quelques semaines à New York.
Pour participer à l'US Open et surtout rentrer sur le territoire américain, il faut présenter un schéma vaccinal complet, ce que n'a pas Novak Djokovic à l'heure actuelle et ce qu'il ne compte d'ailleurs pas faire. Un célèbre journaliste, qui a notamment écrit pour le New York Times a tenu à rappeler la situation en y ajoutant un petit commentaire personnel sur son compte Twitter. "À moins d'un changement rapide de la loi américaine sur l'immigration, Wimbledon sera le dernier tournoi du Grand Chelem de l'année pour Djokovic. Les États-Unis exigent que les étrangers se fassent vacciner pour entrer sur leur territoire et Djokovic a fermement déclaré qu'il n'était pas prêt à se faire vacciner, se transformant ainsi en tête d'affiche antivax", lance Ben Rothenberg.
Je veux juste m'assurer qu'il est bien noté que VOUS l'avez étiqueté en tant que tête d'affiche antivax
Des propos qui sont rapidement remontés aux oreilles de Jelena Djokovic, la femme du tennisman, qui s'est emparé de son compte Twitter pour lui répondre vertement. "Excusez-moi. Je veux juste m'assurer qu'il est bien noté que VOUS l'avez étiqueté en tant que tête d'affiche antivax pour une raison quelconque. Il a simplement répondu à ce qu'est son choix pour son corps", explique la mère de deux enfants.
L'explication se poursuit entre les deux et Ben Rothenberg essaye de préciser sa pensée : "Je comprends que c'est son choix, mais je dis aussi que sa décision d'être si fermement contre les vaccins limite sa capacité à participer à des tournois. Cela a fait de lui, involontairement ou non, une énorme icône du mouvement antivax. Je l'ai vu très clairement en Australie".
Pas de quoi décontenancer Jelena Djokovic, qui continue de défendre les choix de son mari coûte que coûte. "Vous créez un récit très critique qui va dans le sens de votre pensée. Il choisit simplement ce qui est le mieux pour son corps. S'il ne joue pas parce qu'il a fait ce choix, cela lui convient", rétorque-t-elle. Après une nouvelle réponse du journaliste qui fait part de sa déception concernant les choix de son mari, la femme de Novak Djokovic clôt le débat avec des mots très forts : "Merci de partager vos convictions. J'espère que vous ne serez pas jugé pour elles. Ou que vous ne deviendrez pas une tête d'affiche de la haine et de l'intimidation. On ne sait jamais. Vous êtes également une personnalité influente, s'il vous plaît ne décevez pas continuellement. À moins que ce ne soit votre rôle".
Très proche de son mari, Jelena Djokovic n'a pas hésité à le défendre face aux critiques à son égard et elle compte bien continuer à soutenir ses choix, même si cela l'empêche de participer à certains tournois.