Arrivée dimanche 10 décembre 2017 sur l'île de Saint-Barthélemy, après l'extraordinaire élan et l'hommage populaire qui a réuni un million d'admirateurs autour de la Madeleine et le long des Champs-Élysées, la dépouille de Johnny Hallyday a d'abord été présentée au funérarium de Saint-Jean. Après cette ultime veillée qui aura vu plusieurs centaines d'habitants venir saluer la star, ses proches lui ont dit adieu lundi 11 décembre dans l'après-midi.
Selon l'AFP, c'est à 16h30 (heure locale – 21h30 de Paris) que le cortège a quitté le funérarium pour rejoindre le petit cimetière de Lorient face à la mer que Johnny Hallyday avait choisi. Derrière la dépouille du rockeur, une dizaine de voitures transportaient ses proches : Laeticia Hallyday et ses filles, Jade et Joy, Laura Smet et David Hallyday, le manager Sébastien Farran, Jean Reno, parrain de Jade, Jean-Claude Camus ou encore Jean-Claude Darmon ainsi que les musiciens Yarol Poupaud et Maxim Nucci (Yodelice), pour ne citer qu'eux. Une trentaine de bikers en Harley Davidson les escortaient.
Toujours d'après l'AFP, les 62 proches du chanteur présents à cette cérémonie intime portaient du blanc suivant la tradition des Antilles. Il y avait beaucoup de fleurs comme on a pu le voir sur les premières images de la tombe de Johnny Hallyday après son enterrement. Des fleurs blanches et de toutes les couleurs, comme l'avait voulu le rockeur. Une cérémonie à l'image de ce petit cimetière, humble et chaleureuse. Comme à la Madeleine, Maxim Nucci et Yarol Poupaud ont joué pour leur ami – cette fois-ci ces deux chansons préférées d'Elvis : Love Me Tender et Be Bop a Lula. Selon Le Parisien, Laeticia a craqué dans les bras de David Hallyday.
Pour respecter l'intimité de la famille, le périmètre avait été bouclé dans un rayon de 100 mètres autour du cimetière : "Les habitants ont pu se recueillir hier lors de la veillée publique [ils étaient près de 500 à s'être déplacés, ndlr], place maintenant à la famille", a expliqué le général de gendarmerie Jean-Marc Descous au Parisien. Lors du passage du convoi, les habitants et quelques admirateurs venus spécialement lui ont jeté des fleurs. Selon le reportage d'Amandine Ascensio, sur place pour Le Point, il fallait montrer patte blanche (et sa pièce d'identité) pour pénétrer dans le cimetière au moment de la cérémonie. Tous ceux qui ne pouvaient entrer mais aussi la famille et les proches après la cérémonie se sont retrouvés au Jojo Burger (ça ne s'invente pas !), un snack juste en face pour boire un dernier verre en l'honneur de l'idole.
N'en déplaise à Sylvie Vartan, Johnny et Laeticia Hallyday font partie des habitués de l'île. Le rockeur l'a visitée pour la première fois en 1970, rappelle Bruno Magras, le président de la collectivité, avant de faire construire en 2008 sa sublime villa. La fin du chantier avait donné lieu à un immense buffet avec les artisans de l'île. L'été, tout le monde avait au moins croisé une fois Laeticia et "les filles" au Super U, raconte notre consoeur du Point qui a rencontré les habitants.
À l'AFP, Bruno Magras ajoute que "Johnny [lui] avait confié à plusieurs reprises qu'il voulait être enterré ici, qu'il ne voulait pas aller au Père-Lachaise". Il estime que c'est un honneur pour Saint-Barth'. Durant la cérémonie, Magras a pris la parole pour rappeler cet attachement de Johnny à l'île.
Jean-Claude Darmon, homme d'affaires et ami du rockeur, est à Saint-Barthélemy avec d'autres proches. Hier par téléphone avec RTL, il expliquait l'avoir vu pour la dernière fois il y a une semaine. "Parce qu'il a tellement combattu, et tellement gagné ses combats que je suis convaincu, pour l'avoir vécu d'ailleurs, que jusqu'à la dernière seconde il ne pensait pas partir." Régulièrement, le rockeur lui avait glissé à l'oreille : "Lorsque l'on était à Saint-Barth', systématiquement en passant devant le cimetière, il disait 'C'est là que je veux être enterré'... C'était une phrase comme ça, mais c'est vrai que c'était sa volonté..." Quant à la cérémonie, enfin, Jean-Claude Darmon a déclaré : "Elle va se dérouler comme il a toujours aimé, c'est-à-dire avec simplicité... avec beaucoup de respect de sincérité, pas d'esbroufe, tout est vrai..."