Alors là, elle ne panique plus du tout, la Miss Chocolat. Tout au contraire, elle a la lenteur du geste, le maintien du corps, l'assurance de la démarche, l'impénétrabilité du regard et l'impériosité des lèvres rougies qui respirent le calme absolu.
Olivia Ruiz entre dans un hôtel, se fait remettre (par monsieur Jean-Louis Foulquier, s'il vous plaît) la clé d'une chambre, s'installe dans un fauteuil ethnique de trois fois sa taille à deux pas d'un crocodile, lit mystérieusement des documents, puis va mettre le nez au carreau quand survient un bruit de moteur. Elle ne panique pas, elle attend. Elle attend quoi ? On devrait le savoir mardi, lorsque le troisième pan de son vidéo-teasing sera dévoilé sur sa page Facebook.
Le public, lui, attend le vrai retour de la chanteuse qui, tenant la promesse faite en 2010, s'est abstenue de "gaver" son public et s'est donné du temps avant de lui offrir un nouvel album : il s'appelle Le calme et la tempête et paraîtra le 3 décembre prochain, deux ans et demi après le brillant Miss Météores.
Le calme avant la tempête, voilà bien l'idée qu'illustrent les deux premiers teasers vidéo, très mystérieux : le premier laisse entendre en intro une rythmique intense et des sons intriguants, puis, en épilogue via un transistor, quelques accords plus consensuels ; le second fait planer des volutes sonores très énigmatiques, pleins de réverb'. Pour le calme, d'accord... Et la tempête, alors ? Impossible de prédire comment souffleront les vents. Patience.
Quasiment invisible dans la sphère médiatique en 2011, sinon par le biais de quelques chic participations sans trop grande publicité (telle sa contribution à l'album hommage à Bécaud), Olivia Ruiz a profité de sa mise en retrait pour effectuer ses grands débuts au cinéma, dans la comédie Un jour, mon père viendra, avec François Berléand et Gérard Jugnot. Une expérience en phase avec sa passion pour la comédie, mais éprouvante, du fait des conditions de tournage (prises entre deux concerts) et d'avoir eu à donner son premier baiser de cinéma, à l'Anglais Jamie Bamber. En 2012, on a pu la retrouver en musique pour quelques reprises de jazz en big band avec le Red Star Orchestra.
G.J.