Il revendique haut et fort "la liberté complète" d'informer des journalistes du groupe M6. Et c'est pourquoi Nicolas de Tavernost, le président du directoire, a donné son feu vert absolu pour la réalisation d'un numéro de Zone Interdite consacré aux dangers de l'Islam radical, qui a été diffusé à la télévision le dimanche 23 janvier 2022. Ophélie Meunier, la présentatrice de l'émission, avait pourtant reçu de nombreuses menaces quand le programme télé était annoncé en kiosques.
"J'ai demandé si nous avions les garanties, si c'était une émission extrémiste entre guillemets, j'ai demandé si la présentatrice était protégée, rappelle Nicolas de Tavernost selon Puremédias. J'ai demandé si les témoins qui parlaient étaient bien floutés etc... J'ai fait le métier que j'estime devoir faire sur une émission dont in fine la décision m'est revenue. Je revendique d'avoir autorisé cette émission. Mais parce qu'on me l'a demandé. On aurait pu prendre la décision contraire. J'estime que c'est mon devoir de responsabilité : si vous appelez cela de l'ingérence, moi j'appelle cela l'exercice de mon métier."
L'enquête de Zone interdite a été massivement commentée. Elle a notamment provoqué la fermeture d'un restaurant situé à Roubaix "sur ordre de la préfecture du Nord". Une jeune étudiante en droit, intervenant dans l'émission, à quant à elle assuré qu'elle avait été piégée par la production d'M6 et est venue apporter son témoignage sur le plateau de Touche pas à mon poste sur C8. A quelques heures de la diffusion de cet épisode, Ophélie Meunier faisait part de la fierté que lui procure son travail, sur les réseaux sociaux. "Rendez-vous dimanche pour une grande enquête", annonçait la maman de Joseph et Valentine en partageant quelques coulisses du tournage, capturées au bord du canal Saint-Martin de Paris.