Si Nina Simone accompagnait la première visite guidée, à Montmartre en compagnie de Patrice et d'Everything must change, il aurait fallu penser à Joséphine Baker dès le titre de Take me to Paris, la websérie estivale que propose Mariama.
Alors qu'elle prépare la sortie en France de son premier album, The Easy Way Out, attendu le 3 septembre prochain, la jeune chanteuse native du Sierra Leone et résidant à Cologne (dont est originaire une certaine star germano-nigériane nommée... Ayo) s'éprend de Paris et entreprend d'en découvrir quelques merveilles, notoires ou plus secrètes, au contact de guests de choix désireux de partager leur amour d'un quartier ou d'un lieu en particulier.
Pour le deuxième épisode de ce séduisant feuilleton touristico-musical, le rappeur normand Orelsan devient le guide et le duettiste pour faire découvrir à Mariama le manga café parisien où il aime se détendre lorsqu'il est dans la capitale. Quelques jours après avoir pris part, avec la fine fleur du rap francophone, au barbecue-remix collégial du Sucre Pimenté d'Oxmo Puccino, Orelsan se prête à son tour à une session acoustique, dans ce décor qu'il connaît bien, mêlant son titre Si seul (extrait de l'album Le Chant des sirènes) à une reprise de J'ai deux amours, de Joséphine Baker, par Mariama, ukulele à la main.
On a pu la voir tout dernièrement se glisser dans la peau d'une icône de l'entre-deux guerres, dans le somptueux clip de son titre Change with the Seasons révélé sur sa chaîne YouTube officielle Listentomariama, et rendre hommage à Joséphine Baker, considérée comme la première star noire ; à présent Mariama rend encore plus officielle son admiration pour la fameuse chanteuse et meneuse de revue métisse tombée en amour de Paris, ville de sa libération, ayant fui la ségrégation américaine et embrassé la nationalité française pour ensuite se faire avocate des droits civiques. De sa voix suave, délicieusement hors du temps, Mariama revisite ce classique avec un plaisir visible et ravissant, pour chanter ses "deux amours" et ce Paris qui l'ensorcelle, elle aussi. Avec une grâce qui contamine l'âpre complainte d'Orelsan.
A suivre...