Oscar Pistorius, actuellement en plein procès pour le meurtre de sa compagne Reeva Steenkamp la nuit de la Saint-Valentin 2014, serait au bord du suicide. C'est du moins ce qui ressort d'un rapport de psychiatres...
Ces mêmes psychiatres qui l'ont examiné durant un mois afin de déterminer s'il souffrait d'un trouble anxieux généralisé ont indiqué dans leurs conclusions qu'il était suicidaire. C'est son avocat Barry Roux qui a révélé l'information ce mercredi 2 juillet alors que le procès fleuve du champion paralympique est entré dans sa dernière ligne droite.
Barry Roux a ainsi fait lecture du rapport des psychiatres qui avaient conclu qu'Oscar Pistorius était pénalement responsable, rapport qu'il ne conteste nullement. Il a simplement révélé une partie des conclusions que le procureur Gerrie Nel n'avait pas communiquées la veille. "Monsieur Pistorius a été gravement traumatisé par les événement du 14 février 2013. Il souffre actuellement d'un stress post-traumatique et d'un trouble dépressif majeur", indique le rapport lu par Barry Roux, qui poursuit : "Le degré d'anxiété et la pression présente est significative. Il porte aussi le deuil après la perte de mademoiselle Steenkamp."
L'avocat a par la suite indiqué qu'Oscar Pistorius était désormais suivi "par des psychiatres et psychologues pour son état actuel", avant de prévenir : "Sans traitement médical approprié, son état risquerait d'empirer et cela augmenterait le risque de suicide."
L'an passé, dans un documentaire sur l'athlète qui doit répondre du meurtre de Reeva Steenkamp, l'un de ses amis, Mike Azzie, avait confié qu'il était "au bord du suicide", brisé par la mort de sa compagne. Sa famille avait rapidement démenti l'information, indiquant dans un communiqué qu'il était "profondément endeuillé mais malgré les circonstances tragiques, [qu']il n'[était] pas du tout au bord du suicide".
Cette fois-ci, la famille aura bien du mal à nier l'évidence. Une évidence qui peut jouer en faveur d'Oscar Pistorius, sa défense espérant convaincre la juge qu'il a bien tué sa compagne par erreur, pensant avoir à faire à un cambrioleur et ayant eu peur pour sa vie, ce qui expliquerait ses tendances suicidaires...
En outre, ce rapport que Barry Roux ne contredit pas, alors que lui-même avait cité la psychologue qui avait décelé chez Oscar Pistorius un trouble anxieux généralisé, contredit le portrait fait de l'accusé par le procureur Gerrie Nel, qui le décrivait comme une personnalité violente ou agressive. Les médecins n'ont en effet décelé aucun des traits de personnalité, narcissisme ou psychopathie, caractéristiques des hommes violents ou abusifs avec leur compagne, rapporte l'AFP. "Sa capacité à gérer ses émotions est bien développée, peut-on lire dans le rapport. Aucune preuve n'a été trouvée indiquant que M. Pistorius a un passé d'agressivité anormale ou de violence explosive."