Succès au box-office français avec 11 millions d'entrées en 2005, la comédie Les Bronzés 3 du réalisateur Patrice Leconte a été descendue en flèche par la critique. Très attendue des fans du Splendid, ce troisième volet marquait les retrouvailles de Gérard Jugnot, Josiane Balasko, Marie-Anne Chazel, Thierry Lhermitte, Christian Clavier et Michel Blanc. Au cours du tournage, l'ambiance a alterné entre bonne humeur et fâcheries...
"De toute ma carrière, je ne m'étais jamais autant éclaté", affirme Patrice Leconte dans les pages de Télé 7 Jours. Le réalisateur affirme que le tournage des Bronzés 3 a été pour lui l'occasion de franches tranches de rigolade comme lorsqu'un fou rire général a explosé au moment de mettre en boîte la scène durant laquelle Arthur Jugnot annonce à ses parents, joués par Gérard Jugnot et Josianne Balasko qu'il est homosexuel. Paradoxe de cette ambiance à la cool, Patrice Leconte revient sur les déclarations de Dominique Lavanant, qui s'estimait avoir été traitée "comme une pestiférée". Pour lui, il s'agit d'exagération.
"J'aime beaucoup Dominique mais elle a tendance à beaucoup exagérer son ressenti négatif. Depuis les Bronzés font du ski, elle fait un fâcheux amalgame entre elle et son personnage de Christiane, l'esthéticienne dont tout le monde se moque. En Sardaigne, par exemple, elle s'était mis en tête que Christian Clavier ne l'aimait pas ! Et après chaque scène avec lui, elle s'étonnait de sa gentillesse...", affirme Patrice Leconte. Une broutille par rapport à la bonne entente entre les membres du casting. D'ailleurs, tous les acteurs ont été logés à la même enseigne côté salaire. "Les six comédiens du Splendid ont passé un accord avec leur producteur Christian Fechner (...) Comme quoi, les bons comptes font les bons amis... pour la vie !", s'amuse-t-il à dire.
Si Patrice Leconte affirme avoir pris du plaisir à tourner son film, le plaisir n'a pas été partagé par la presse cinéma, qui a massacré le long-métrage. Pas suffisant pour bousculer le réalisateur. "Je réponds une chose très simple : comment un si mauvais film a pu faire onze millions d'entrées ? N'oubliez pas que les deux premiers Bronzés ont, eux aussi, été malmenés par les critiques à leur sortie", dit-il.
Thomas Montet
L'interview de Patrice Leconte est à lire dans Télé 7 jours en kiosques le 28 octobre 2013.