Réactualisation de 19h15 : Suite à la condamnation à la somme de 400 000 euros par le conseil des prud'hommes, Patrick Poivre d'Arvor et son avocat ont annoncé qu'ils allaient faire appel de la décision."Bien entendu je fais appel car au-delà des montants extravagants, c'est de liberté d'expression qu'il s'agit", dit PPDA dans un communiqué publié mercredi après-midi sur son site internet (www.poivredarvor.com).
"Un salarié, qui plus est un journaliste, dont c'est le métier, n'aurait-il pas le droit d'exercer son droit de critique vis-à-vis de son patron, si puissant soit-il ?", ajoute-t-il, jugeant "invraisemblable" la somme de 400.000 euros réclamée par TF1. "TF1, qui pense ainsi me mettre à terre, prouve surtout sa faiblesse et un ressentiment qui s'apparente à une haine recuite", poursuit-il encore. "Jusqu'au bout la vindicte de TF1 m'aura poursuivi et sans doute me poursuivra, avec acharnement", dit-il.
La somme de 400.000 euros, correspondant à ce qu'avait demandé TF1, "est totalement délirante", a déclaré de son côté Me Francis Teitgen, estimant que "c'est parce qu'il s'agit de Patrick Poivre d'Arvor". Concernant le motif de la condamnation, pour non respect de son engagement à "ne pas critiquer et dénigrer" TF1, "c'est une clause type", a ajouté l'avocat. "Cela fait 32 ans que je fais ce métier, je ne l'ai jamais vue mise en oeuvre contre un journaliste, jamais". Rappelns cependant que ce n'est pas TF1 qui a décidé de la condamnation ni de son montant, mais un juge professionnel qui a pris cette décision...o
Au moment de son éviction du JT, PPDA s'en était pris à la direction de TF1 à plusieurs reprises dans ses propos, estimant notamment qu'"après toutes ces années" de présentation du JT depuis 1987, il méritait "un peu plus d'élégance", ou laissant entendre que son départ pourrait être le prélude à une remise en cause de "l'indépendance" de la chaîne.
C'est devant le tribunal correctionnel qu'aura lieu la procédure d'appel, dans quelques mois.
à 13h28, nous écrivions :
Patrick Poivre d'Arvor traverse une mauvaise passe. Plagiat, attaques en justice, le quotidien de l'ancien présentateur du JT de TF1 est plutôt sombre. En effet, après avoir été condamné à une amende de 33 000 euros pour "contrefaçon et atteinte à l'intimité de la vie privée" dans l'affaire qui l'opposait à son ex-compagne Agathe Borne, PPDA est cette fois-ci condamné à verser 400 000 euros de dommages et intérêts à TF1, comme l'annonce LePoint.fr.
Souvenez-vous, après avoir été licencié de TF1 de façon peu élégante (il faut le reconnaître) pendant l'été 2008 (pour être remplacé par Laurence Ferrari), le journaliste ne s'était pas privé d'exprimer son ressenti et sa déception. Une grosse erreur car le contrat du journaliste, dans sa clause de départ négociée avec TF1, était rempli de clauses de confidentialité : au-delà de la prime de 3,5 millions d'euros (chiffres révélés par Le Point),il devait également s'astreindre à un devoir de réserve... et de non-dénigrement. Ce qu'il n'a pas fait, le journaliste ayant évoqué, entre autres, son licenciement dans son livre À demain ! En chemin vers ma liberté. Il ne s'était également pas privé de critiquer Laurence Ferrari et de se gausser de ses audiences.
L'affaire avait été plaidée le 26 septembre dernier devant les prud'hommes pour la première fois. Le tribunal avait été saisi par TF1 à la suite de la parution du livre de PPDA. Mais les prud'hommes n'étaient pas parvenus à se départager et c'est donc un juge départiteur, en d'autres termes, un magistrat professionnel, qui a finalement rendu ce jugement de condamnation hier, mardi 8 novembre : PPDA est donc condamné à verser 400 000 euros à son ancien employeur. Le journaliste peut bien sûr faire appel de cette décision prud'hommale. Va-t-il considérer que 400 000 euros (à retirer de 3,5 millions déjà encaissés...) n'est pas cher payé pour s'être autant fait plaisir à se répandre dans la presse et les plateaux télé ?
C'est la deuxième fois que PPDA est condamné face à TF1. Il avait déjà dû payer 1 euro symbolique de dommages et intérêts (et 500 euros d'amende avec sursis) à Nonce Paolini pour diffamation en mai 2009.
Le présent est donc plutôt morose pour PPDA, qui vient de perdre sa mère et qui confiait, il y a peu, ses pensées suicidaires. Espérons que son nouveau magazine d'information sur France 3 lui permettra de prendre un nouveau départ !