En 2019, une grande page de la télévision s'est tournée. Cette année-là, Patrick Sébastien a animé l'ultime numéro du Plus Grand Cabaret du monde sur France 2 après vingt ans de bons et loyaux services. Le saltimbanque était en parallèle évincé de la chaîne publique après de nombreux désaccords. Une triste fin pour lui et les équipes du show qui l'accompagnaient depuis tout ce temps. Patrick Sébastien comptait notamment sur la complicité de Bernard Bilis pour mettre en boîte ses émissions, un magicien spécialisé dans les tours de cartes. Ce dernier était devenu populaire grâce à l'émission Coucou c'est nous ! avec Christophe Dechavanne avant de rejoindre Le Plus Grand Cabaret du monde.
L'arrêt du programme était donc forcément un gros coup dur pour lui aussi. "J'ai commencé en 99 et a fini en 2019. C'est triste parce que l'émission marchait, parce que le public adorait. Mais c'est la politique audiovisuelle", a-t-il regretté lors d'une interview pour Jordan de Luxe. Bernard Bilis s'est ensuite remémoré la manière dont Patrick Sébastien lui a annoncé la mauvaise nouvelle ainsi que leurs derniers moments passés tous ensemble. "Qu'est-ce qu'il a fait ? Il a dit qu'on arrêtait, que le contrat n'était pas renouvelé et puis voilà. Il y a eu une soirée de clôture qu'il avait organisée et voilà c'est triste. C'est triste dans la mesure où la formule aurait pu évoluer et je pense aussi qu'on avait encore quelques années à faire et qu'on n'était pas à court d'idées", a-t-il estimé.
Malheureusement, Delphine Ernotte, la directrice de France Télévisions, ne le voyait pas de cet oeil. D'après elle, les audiences étaient beaucoup trop à la baisse et le programme "vieillissait un peu" comme elle l'avait confié dans les pages de la version française du magazine américain Forbes. À cela s'ajoutait la mauvaise entente qui s'était installée avec Patrick Sébastien, lequel aurait refusé de moderniser Le Plus Grand Cabaret du monde. "J'aurais sincèrement préféré qu'il nous dise : 'OK, je comprends, on bosse.' On l'aurait toujours à l'antenne", avait-elle assuré. Très peiné, l'animateur s'est longtemps plaint à travers les médias de son départ et de la fin de ce chapitre de sa vie avant, selon Le Parisien, d'assigner France Télévisions devant le tribunal de commerce, via sa société de production Magic TV, qui se trouvait dans "une situation de dépendance économique" depuis 1996. Cela avait conduit au licenciement de la plupart de ses salariés. Il réclamait ainsi 5 millions d'euros.
L'intégralité de l'interview de Bernard Bilis est à retrouver ici.