Notre président de la République a sorti les drapeaux tricolores et ouvert les portes du palais de l'Elysée à son homologue lituanien, le mardi 12 mars 2024. Gitanas Nauseda a effectivement effectué une visite diplomatique en nos frontières afin d'exprimer son soutien à Emmanuel Macron, notamment en ce qui concerne la guerre en Ukraine et une possible "levée de boucliers" française. Une entrevue qui s'est un peu mieux passée que celle partagée plus tôt avec la chanteuse Catherine Ringer.
Emmanuel Macron et son épouse Brigitte Macron, très élégante en tailleur et pantalon slim, avaient organisé un dîner en l'honneur de Gitanas Nauseda, venu en France avec sa femme Diana Nauseda. "Toutes les options concernant notre soutien à l'Ukraine doivent rester sur la table", a déclaré le président lituanien à son arrivée à l'Elysée, comme le rapporte l'AFP. Il a également salué le "rôle de la France dans l'aide militaire et ses propositions de réflexion sur les moyens supplémentaires, non traditionnels, à mettre en oeuvre pour aider l'Ukraine". Et pour cause. Notre dirigeant n'exclut pas d'envoyer des soldats français sur place, s'opposant ainsi à Vladimir Poutine.
Lors d'une conférence le lundi 26 février 2024 à Paris, Emmanuel Macron a appelé les alliés de l'Ukraine à un "sursaut" pour assurer la "défaite" de la Russie, en procédant à des livraisons plus rapides et plus massives d'armes et munitions. Il a alors aussi déclaré au nom d'une doctrine d'"ambiguïté stratégique", qu'un envoi de troupes occidentales en Ukraine ne pouvait "être exclu" à l'avenir, tout en reconnaissant qu'il n'existait à ce stade pas de "consensus" parmi les alliés de Kiev.
Le gouvernement français a ensuite précisé qu'il ne s'agissait pas de troupes combattantes. "Il convient de maintenir la pression sur la Russie sans entrer dans une logique d'escalade", a souligné Emmanuel Macron lors de son dîner d'honneur avec Gitanas Nauseda, ajoutant que la France était prête à travailler au côté des Lituaniens dans des opérations de déminage en Ukraine. "Notre soutien n'a pas été suffisant jusqu'à aujourd'hui. Il permet à l'Ukraine de tenir mais pas de gagner, a regretté le président lituanien. Si nous n'aidons pas l'Ukraine à gagner, l'agression du Kremlin va se diffuser. Ce régime sanglant ne s'arrêtera pas tant que nous ne l'arrêterons pas."