Comme à chaque fois qu'il reçoit l'un de ses homologues à l'Elysée, Emmanuel Macron était plongé dans le protocole, respectant à la lettre les règles qui s'établissent dans ce genre de circonstance. La visite du président de Madagascar, Andry Rajoelina, n'y a pas échappé et a été comme toujours parfaitement orchestré.
Arrivé dans la cour de l'Elysée, sous un soleil de plomb et 30°C, Andry Rajoelina a été accueilli par une horde de membres de la garde républicaine. Après avoir traversé la cour, ce dernier s'est présenté sur les marches du palais de l'Elysée où Emmanuel Macron l'attendait. Sauf qu'un imprévu de taille s'est invité lors de cette visite officielle, un moment capté en images. En arrière-plan, on découvre qu'un membre de la garde républicaine a été victime d'un malaise. Peut-être la chaleur qui l'a fait défaillir, les gardes ne bénéficiant pas de tenue d'été et faisant honneur à la République dans un apparat au tissu épais. Sans parler du casque doré qu'ils doivent porter. Fort heureusement, le garde a rapidement été pris en charge par ses collègues mais Emmanuel Macron est resté imperturbable face à cette situation inédite. Le protocole reste le protocole et le président de la République n'a pas à intervenir dans de telles circonstances.
Cette journée du 9 juin 2023 était très chargée pour Emmanuel Macron. Au lendemain de la terrible attaque au couteau, le président de la République s'est rendu sur place. Accompagné de son épouse, la première dame Brigitte Macron, le chef de l'Etat est allé au CHU de Grenoble qui a pris en charge plusieurs victimes. Quatre bébés âgés de 22 à 36 mois dont un Britannique et un Néerlandais, ont été blessés lors de l'attaque et ont été transférés à Genève et à Grenoble après des premiers soins sur place. Suite à cette visite au CHU de Grenoble, Emmanuel Macron a été en mesure d'apporter des nouvelles positives.
Par la suite, le président s'est rendu à la préfecture de la Haute-Savoie à Annecy, où il a rencontré toutes les personnes ayant permis l'arrestation de l'assaillant. Parmi eux Henri, ce jeune homme de 24 ans surnommé "le héros au sac à dos".
Pour l'heure, la garde à vue du réfugié syrien qui a poignardé six personnes dont les quatre très jeunes enfants dans un parc d'Annecy s'est achevée ce samedi. Il a quitté le commissariat pour rejoindre le tribunal. Les enquêteurs s'efforcent toujours de démêler ses motivations malgré son mutisme.
Depuis son interpellation, Abdalmasih H., 31 ans n'a donné aucune explication et fait "obstruction à la garde à vue", notamment en se "roulant par terre". Il est en outre "totalement mutique", ont indiqué des sources proches de l'enquête à l'AFP. "La folie est une excuse trop facile, c'est important de savoir qu'il est auditionné et qu'on ne le considère pas simplement comme quelqu'un de délirant", a commenté vendredi soir le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. "Il a sans doute une motivation que les enquêteurs vont essayer de comprendre", a-t-il dit sur BFMTV. "Même s'il n'y a pas d'audition, les investigations se poursuivent", notamment "pour établir sa personnalité, son parcours, ce qu'il a fait depuis qu'il est en France", a précisé une source proche de l'enquête.