Il y a un an, Pierre Mondy avait annulé un tournage à Marseille pour maladie. La frayeur était grande mais aujourd'hui, guéri et reposé, il aborde cette épreuve dans les pages du Parisien. A 85 ans et malgré une période difficile, le célèbre commissaire Cordier n'a rien perdu de sa verve et de son humour. A l'occasion de la diffusion ce 27 juillet sur TF1 d'un des épisodes de la cultissime 7e compagnie (au clair de lune), il se livre sur son combat contre la maladie. Extraits.
En plein tournage d'un téléfilm pour TF1 avec Claude Brasseur et Daniel Russo en juillet 2009, un malaise l'oblige à tout interrompre, arès une chute sur le plateau. A contre-coeur, il se rend à l'hôpital forcé par sa femme et ses enfants : "Je commençais à avoir des pertes de mémoire. On a découvert ensuite que j'avais trois fois le taux de calcium normal, ça vous monte à la tête." La situation était grave : "Le lendemain, j'étais en réanimation à la Pitié-Salpêtrière, à Paris. J'ai été soigné par la chimio, sans opération. Je vais bien. je revois le professeur fin octobre, mais sans examen préalable. Coup de chapeau à l'hôpital public qui m'a sauvé la vie. Dans une clinique comme Johnny [Hallyday], je ne suis pas du tout sûr que je m'en serais sorti."
Quel est donc ce mal qu'a combattu Pierre Mondy ? "Un lymphome [cancer lymphatique]. Y a des gens qui ne supportent pas le traitement, moi j'ai eu du bol. Ceux qui m'ont soigné ont dit à ma famille : 'On a fait 50% du boulot, mais il a fait 50%.' [...] J'ai eu très exactement ce qu'a eu l'acteur de Dexter, Michael C. Hall. En janvier, avec la chimio, j'avais le crâne de Bruce Willis."
A présent, il est complètement guéri mais l'épreuve a été lourde, il s'est vu passer de l'autre côté : "Je fais tout mon possible, - j'ai du mal - pour ne pas regarder en arrière. Ça me fait trop de peine, comme le décès de Bernard Giraudeau, que j'aimais énormément."
Remplacé sur le téléfilm par François Berléand, Pierre Mondy ne s'imagine pas à la retraite pour autant : "Revenir au théâtre, ça pourrait me tenter. [...] Tous mes copains jouent encore. La porte est ouverte."
Tous partageraient le bonheur de le retrouver sur les planches ou les écrans !