Alors que Johnny Hallyday est en famille dans sa villa de Saint-Barth' depuis quelques jours, le Journal du Dimanche révèle ce matin les grandes lignes du rapport des deux experts médicaux nommés par le tribunal, le Dr Bertrand Gachot, spécialiste des maladies infectieuses, et le Pr Marc Tadié, neurochirurgien, pour évaluer les problèmes de santé post-opératoires du rockeur. Une expertise qui accable le Dr Delajoux !
Cette expertise de soixante-quatre pages met gravement en cause le chirurgien Stéphane Delajoux qui a opéré Johnny le 26 novembre 2009. Le journal, qui en cite de larges extraits, écrit : "C'est l'opération du Dr Delajoux, et surtout le silence de ce dernier, après l'intervention, qui semblent être à l'origine des gravissimes complications du chanteur" .
Rappel des faits : Johnny Hallyday a été opéré au matin du 26 novembre 2009 par Stéphane Delajoux à la clinique Monceau pour une hernie discale. Il en était sorti le lendemain après-midi. Le chanteur a effectué une visite postopératoire à la clinique du Parc Monceau le 30 novembre. Delajoux écrit dans son rapport : "Devant la présence d'une cicatrice propre mais désunie à sa partie supérieure avec écoulement de LCR (ce qui veut quand même dire... liquide céphalo-rachidien !), j'ai alors réalisé, dans la salle de soins externes, des points de renfort sur sa cicatrice (la cicatrice s'était rouverte... NDLR)" et il laisse Johnny partir le 1er décembre à Los Angeles. Le gros souci de Delajoux, c'est que ce rapport ne fait nullement mention du fait qu'il a touché la dure-mère ! Mieux, selon ce rapport (on appelle ça un CRO), il ne préviendra ni son patient, ni les autres médecins entourant Johnny, avec qui cette opération avait été décidée ! Ni le médecin traitant de Johnny, le Dr Virag, ni le radiologue, le Dr Gombergh, ni le Dr Spatzierer, le gastro-entérologue de l'hôpital américain à Neuilly, ni même le Dr Zuccarelli, le médecin des assurances de la tournée ! Ces derniers avaient pourtant assisté aux rendez-vous pré-opératoire en octobre 2009, au cabinet de radiologie des Dr Castro et Gombergh.
Ce sont les pages de 22 à 25 du rapport des experts, rapporte le JDD, qui sont les plus importantes : "D'après le compte-rendu opératoire du Dr Delajoux, il n'y a pas eu de problème et IL N'EST PAS NOTÉ de brèche dure-mérienne". Pourtant, Delajoux n'a pas pensé à tout pour omettre ce "détail important", puisque "dans les feuilles de bloc opératoire de l'intervention du 26 novembre il est fait état de la consommation d'un flacon de Tissucol". Le Tissucol, explique le journal, est une colle biologique utilisée pour réparer les brèches de dure-mère.... Dans son audition devant les experts le 26 mai dernier, Delajoux dira qu'il "a oublié de signaler ces élements, la brèche dans la méninge, dans son compte-rendu opératoire" ! Ben voyons, un banal oubli ? Le chirurgien des stars n'a-t-il pas préféré "oublier" ce "détail" en pensant que les choses allaient s'arranger par... l'opération du Saint Esprit ?
Johnny Hallyday, son épouse Laeticia et leurs fillettes quittent Paris pour Los Angeles le 1er décembre, sans aucune opposition de Delajoux. Le rocker a du mal à marcher à son arrivée (il débarquera en chaise roulante), mais il a surtout l'impression qu'un liquide lui coule dans le dos et il ressent de plus en plus des douleurs lombaires, mais surtout des cépahalées et des vertiges.
Comme le magazine Le Point l'avait révélé, c'est le 3 décembre 2009 que Laeticia, devant les douleurs de plus en fortes de son homme, appelle un médecin de SOS Medlink, le Dr Scott Sale. Ce dernier remarque immédiatement que "la cicatrice fait saillie, est enflée, avec une poche d'environ 3 cm de diamètre qui semble remplie de liquide en sous-cutané". C'est lors d'une conversation téléphonique avec Delajoux ce jour-là que ce dernier reconnaîtra pour la première fois que la dure-mère a été ouverte pendant l'opération, "que le liquide devait être du liquide céphalo-rachidien, mais que cela devait rentrer dans l'ordre dans les jours à venir" !
Le 7 décembre, c'est une Laeticia affolée qui arrive à toute allure aux urgences du Cedars-Sinaï Hospital, où Johnny est immédiatement pris en charge. Le 8 décembre, son état se dégrade et le Dr Chow, le neurologue, lui administre des sédatifs, mais le chanteur est sans connaissance. Il est opéré le 9 décembre par le Dr Hunt, qui découvre sous la peau "un mélange de pus et de liquide céphalo-rachidien". Il observe une agglomération des racines nerveuses avec le matériel purulent (ce sont les espaceurs plastifiés que Delajoux avait posés entre les vertèbres qui commençaient à pourrir !) collé à ses racines. Le chirurgien américain pratique alors une vraie suture étanche de la dure-mère et un staphylocoque doré en culture est mentionné.
Ce n'est QUE le 7 décembre que Delajoux "confie" au téléphone au médecin américain que "la méninge a été ouverte pendant son intervention chirurgicale (...) mais que tout rentrerait vite dans l'ordre !" Il a dû halluciner, le médecin, devant autant de certitude ?
Juste pour plus de précisions, JAMAIS, pas une seule fois, il n'a été question d'abus d'alcool ou même d'alcool dans ce prérapport d'expertise ! Rappelons que le 26 mai, jour de la convocation de Johnny, Laeticia, Delajoux et leur kyrielle d'avocats respectifs devant les experts à l'hôpital du Kremlin-Bicêtre, sortait bien "à propos" un article dans l'Express qui avait "eu entre les mains" le rapport des médecins américains - il devait être amputé de nombreuses pages, ce rapport remis à l'Express ! -, qui évoquait l'alcoolémie du rocker comme étant à l'origine de toutes ces complications ! C'est sans doute cette "manipulation" d'une presse complaisante... à Delajoux (?) qui a fait le plus de peine à Johnny et Laeticia.
Dans le prérapport des médecins experts, il est écrit : "Les experts n'ont pas relevé, dans les jours qui ont précédé et suivi l'intervention, d'informations relatives au mode et aux habitudes de vie de M. Smet présentant un rapport avec l'intervention litigieuse et ses suites".
Fermez le ban, circulez, il n'y a plus rien à voir !
Pour faire simple, cette expertise de 64 pages met gravement en cause Delajoux, non pas pour l'opération en elle-même qui aurait été exécutée normalement, mais pour son silence assourdissant sur cette dure-mère qu'il a touchée pendant l'opération, qu'il a suturée et biocollée, sans rien dire à personne, et surtout pas à son patient. C'est ce silence qui est à l'origine des graves complications du chanteur. "Ce n'est pas une faute en soi (...) mais la prise en charge de la fuite de liquide céphalo-rachidien n'a pas été conforme aux règles de l'art (...) les manquements relevés à l'encontre du Dr. Delajoux ont généré une perte de chance d'éviter la fuite de LCR, et donc l'infection, estimée à 75%", écrivent les experts dans leurs conclusions. Le JDD souligne que le premier choc ressenti à la lecture des 64 pages est : "Johnny a réellement failli mourir dans ces journées de décembre à Los Angeles". C'est d'ailleurs ce que le rockeur avait déclaré dans sa demande d'expertise au tribunal : "Depuis que je suis passé entre ses mains, J'ai frôlé la mort. Depuis, notre chanteur préféré a été asthénique, dépressif, anxieux, oppressé. Il se réveille souvent la nuit, il fait des cauchemars et il a peur, après coup. Laeticia a confirmé devant les experts que la façon dont les médecins américains "lui ont annoncé qu'il avait failli mourir, ce à côté de quoi il était passé et ce qui lui était arrivé, l'ont choqué". On le comprend.
Alors maintenant que va-t-il se passer ?
La clinique Monceau ne devrait pas être inquiétée pour l'infection du chanteur, car ce n'est pas à cette clinique que Johnny a contracté l'infection. Bonne nouvelle pour la clinique, beaucoup moins bonne pour Delajoux qui se retrouve seul, en première ligne, à assumer... "son oubli" ou "mensonge par omission" ? Pour Me Hervé Temime, l'avocat de Delajoux qui triomphait sur les marches du Kremlin-Bicêtre à la sortie des expertises, c'est profil bas. "Nous maintenons qu'il n'y a pas eu faute (...) c'est une bataille d'experts sans merci qui s'annonce (...) je remarque que cette expertise manque cruellement de contexte" Mouais...
Maître Temime essaie de défendre son client, c'est son rôle. Quant à Delajoux, il ne s'exprime pas... c'est peut-être mieux ?
Quid de l'ordre des médecins devant l'attitude de ce chirurgien qui n'informe pas son patient d'un "coup de scapel malheureux" (?), ni les médecins traitants du patient, et qui, très au fait de cet épanchement de liquide céphalo rachidien (et forcément des conséquences !), n'en parle que plus de 8 jours après à un médecin de SOS et 10 jours plus tard au médecin américain des urgences ?
Une belle bataille d'experts en perspective, des millions d'euros en jeu, des conséquences qui auraient pu être dramatiques... Une sale affaire qui ne va pas se terminer demain.
En attendant, Johnny reprend des forces. Après avoir passé plusieurs jours dans son chalet de Gstaad, où il avait rendu visite à son ami Roman Polanski avant qui'il soit "libéré", il a fêté son 67 eme anniversaire , organisé de main de maître par Laeticia, avec sa famille, ses meilleurs et plus proches amis, - il a donné une superbe prestation en live - Notre idole des jeunes a des projets de théâtre , de cinéma , d'un nouvel album avec M ... La famille s'est envolée le 27 juin pour Los Angeles afin de préparer le déménagement dans leur nouvelle propriété. Tout ce petit monde est à Saint Barth depuis de début de la semaine dernière.
C'est un roc, notre Johnny, et c'est cette force qu'il va toujours puiser au plus profond de lui-même, soutenu par sa douce Laeticia qui fait qu'il est toujours avec nous aujourd'hui !