Ce sont des paroles rares et douloureuses, celles de Pierre Palmade. L'humoriste de 55 ans s'est exprimé au tribunal judiciaire de Melun en Seine-et-Marne, département dans lequel il a provoqué un terrible accident de voiture sous l'emprise de drogues le 10 février dernier, faisant trois blessés graves. Le Parisien a eu accès à l'audition - des propos exclusifs - de l'homme qui faisait, il y a un temps, rire les Français. Aujourd'hui, il est celui qui défraie la chronique depuis près de neuf mois, pointé du doigt à chacune de ses apparitions en Nouvelle-Aquitaine où il est suivi et qu'il a l'interdiction de quitter, sauf pour cet interrogatoire dont le quotidien rapporte le déroulement. Le journal révèle ainsi une précision sur l'état de santé du comédien.
En effet, lors de son passage au tribunal judiciaire de Melun afin que la juge d'instruction en charge de l'enquête puisse l'entendre une ultime fois sept mois après la mise en examen sans jamais l'épargner, Pierre Palmade a parlé "avec une diction hésitante, séquelle temporaire d'une opération de la carotide visant à prévenir une récidive d'AVC", lui qui en avait fait un 2 semaines après les faits , ce qui explique pourquoi il n'a pas été mis physiquement en prison. C'est donc cette opération qui lui avait valu des accusations d'être alcoolisé dans une vidéo filmée par un riverain à Bordeaux alors qu'il hélait avec peine un taxi, explique Le Parisien.
Des difficultés d'élocution que Pierre Palmade doit surmonter pour pouvoir vider son sac devant la juge d'instruction, épaulé par son avocate Me Céline Lasek et de sa collaboratrice. Qu'importe ses maux, il veut montrer devant la justice à quel point il est un toxicomane qui a "réalisé peu à peu la gravité de l'accident [qu'il a] causé". L'acteur, sans emploi, percevant "environ 7 000 euros nets mensuels entre les diverses assurances liées à son AVC et les droits d'auteur" et éloigné de son milieu, souhaite montrer qu'il ne cherche pas échapper à sa responsabilité devant ce qu'il a causé envers toute une famille - le conducteur du véhicule qu'il a percuté, son fils et sa belle-soeur qui était enceinte au moment du drame.
Un huis clos avant l'audience publique, "perspective qui le terrifie", dans le cadre de son procès, lui qui est mis en examen pour homicide - qualification qui pourra être modifiée en raison de la mort in utero de l'enfant porté par la passagère - et blessures involontaires par conducteur ayant fait usage de produits stupéfiants en état de récidive légale.