Vendredi 13 mai 2011, Pierre Perret, 76 ans, a gagné le procès en diffamation qu'il avait engagé contre la journaliste du Nouvel Observateur, Sophie Delassein, suite à la publication il y a deux ans, d'un article dans lequel elle l'accusait - entre autres choses - de plagiat. Dans ce papier intitulé "Pierre Perret et le pot aux roses", la journaliste remettait en cause de nombreuses affirmations de l'artiste issues de son livre autobiographique, A Capella, paru quelques mois plus tôt. Sa relation avec l'écrivain Paul Léautaud aurait été, selon elle, une pure invention de Pierre Perret dans le but de "briller aux yeux de Brassens".
Interrogé par France-Soir suite à sa victoire, l'interprète du Zizi, actuellement en congés en Irlande pour pêcher (l'une de ses passions), a confié : "La seule chose que je regrette, c'est que depuis deux ans, je me sois rongé les ongles jusqu'au sang... Finalement, toute cette affaire m'a coûté beaucoup de peine, d'ennui et d'argent. Il m'a été accordé même pas 5 % de tout ce que j'ai dépensé pour finalement justifier des choses qui étaient inventées de toutes pièces par ces gens qui voulaient me nuire."
Le tribunal correctionnel de Paris a jugé que la journaliste avait "manqué de prudence dans l'expression" en publiant contre le parolier "un réquisitoire d'une singulière violence, insoucieux du contradictoire", et cette dernière a été condamnée à une amende de 2 000 euros. Le directeur de publication du Nouvel Observateur à l'époque, Denis Olivennes, a été prié de verser une amende de 1 000 euros. Ils devront solidairement débourser 10 000 euros de dommages et intérêts au plaignant, ainsi que 8 000 euros de frais de justice.
Face au tribunal, en mars dernier, Sophie Delassein avait défendu son enquête, appuyée par de nombreux témoins accablant le plaignant. Guy Béart, le père d'Emmanuelle, faisait partie de ceux-là. Selon le chanteur, il est l'instigateur de cette affaire. "Je lui donne des boutons ! Il me voue une haine féroce depuis mon premier succès. J'ai dû le rendre malheureux pendant très longtemps pour voir avec quelle hargne il est venu au tribunal. D'ailleurs, il a fait rire tout le monde tellement son témoignage a été ridicule."
Pour conclure, l'artiste a dévoilé son animosité envers la journaliste : "C'est salir les autres journalistes que de se comporter comme elle l'a fait. Son enquête bidon, où rien n'est vérifié, est un cas d'école !" Nous prenons la défense de notre consoeur dans cette affaire. D'après nos informations, elle a été "trompée" par la virulence et la haine effectivement que Guy Béart ressent envers Pierre Perret et aurait été "instrumentalisée" par ce dernier qui lui a raconté de nombreuses choses fausses. Elle aurait peut-être dû être plus prudente et surtout interroger Perret sur les affirmations de Béart. Sa seule faute, qui ne remet en aucun cas son talent de journaliste en cause, est de ne pas avoir compris qu'elle était l'instrument de Béart, "à l'insu de son plein gré".
Le dossier est clos et Pierre Perret peut reprendre ses séances de pêche au saumon le coeur léger !