Même si elle n'a pas du tout rencontré le succès en se (la) racontant en cuisine, Pippa Middleton semble persuadée que sa vie intéresse le public. Humiliée par le flop retentissant de son guide pratique insipide Celebrate (que vous avez peut-être aperçu sur les étals français, dans un effort désespéré de commercialisation), malgré une débauche d'anecdotes et de souvenirs familiaux partagés en préambule, la soeur de la duchesse de Cambridge ne manque pourtant pas de ponts d'or après cette première tentative littéraire désastreuse : recrutée par la vénérable revue britannique Waitrose Kitchen pour continuer à y déverser ses créations et astuces culinaires sans sel, Pippa, qui vient de fonder sa propre entreprise (PXM Enterprises, dont on ignore encore l'activité), vient de décrocher un juteux deal avec l'édition américaine Vanity Fair (1,2 million d'exemplaires), engagée comme chroniqueuse occasionnelle par la revue de référence ! Impensable...
Impensable, mais depuis le mariage royal du 29 avril 2011, les Etats-Unis sont assez friands de la jeune génération de la monarchie britannique. Et si c'est un pur produit américain qui fait la couverture du numéro de juillet, en la personne de Channing Tatum, Pippa Middleton s'y invite pour parler de... Wimbledon. Sportive émérite, qu'on a vue pratiquer aussi bien le triathlon que le ski de fond, la party planner et inlassable socialite est une passionnée notoire de tennis, un sport qu'elle adore pratiquer et regarder, régulièrement présente dans les tribunes de Wimbledon, mais aussi occasionnellement à Roland-Garros. Une passion qu'elle a en commun avec sa soeur Kate Middleton : d'ailleurs, si Pippa, qui surclasse son aînée sur le court, est membre honoraire du Queen's Club, Kate a de son côté accepté en début d'année d'être membre honoraire du All England Club. Autant dire que, si elle manquera Wimbledon cette année (début des hostilités le 24 juin), le tournoi se déroulant alors qu'elle approchera du terme de sa grossesse, on devrait l'y voir régulièrement les années suivantes, pressentie pour succéder un jour au duc de Kent à la présidence du All England Club.
Pour son apparition dans Vanity Fair, Pippa a droit à une belle mise en scène en double page, visible sur le site du magazine : radieuse, vêtue de blanc comme l'exige l'étiquette de Wimbledon mais dévoilant ses cuisses, la tenniswoman frappe un coup théâtral sur un court de gazon, munie d'une raquette de l'ancien temps. "Splendor on the grass", titre le magazine... Le choc de la photo, le poids (relatif) des mots : dans les colonnes qui lui sont octroyées, mademoiselle Middleton raconte ses souvenirs d'enfance liés à Wimbledon, un peu comme elle racontait ses souvenirs de dîners en famille dans Celebrate : "Je suis allée pour la première fois à Wimbledon quand j'avais 8 ans, j'adorais déjà le tennis. Lors de cette grande première, je réalisai mes rêves de tennis d'enfant et je m'achetai une carte postale figurant le trophée du tournoi féminin, sur laquelle j'écrivis 'je le gagnerai, un jour', avec ma signature dessous", se livre-t-elle, évoquant aussi l'attente à partir de 5h du matin avec Kate lors du dimanche inaugural en 2004 ou encore ses tentatives de rapprochement en tribunes de son héros, Tim Henman, né le même jour qu'elle. Une entrée en matière qui a du mal à passer le filet, mais Vanity Fair se gargarise d'avoir Pippa, 29 ans, comme chroniqueuse spéciale sur les passe-temps préférés des Britanniques, thème de ses interventions dans la revue.
Grâce à son expérience, Pippa Middleton délivre encore une fois des conseils ô combien judicieux, pertinents et indispensables, tels que : se méfier de la météo anglaise et prévoir à la fois lunettes de soleil et parapluie, partir à l'heure pour être sûr de profiter au maximum du tennis, ne pas porter de talons hauts car il y a 20 minutes à pied à faire depuis le métro, s'offrir un bon goûter, regarder les fameux pigeons de Wimbledon... Six pages précieuses, riches d'enseignements transcendants, comme "la ola, c'est le signe que le public est content". Oui, elle a bien 29 ans, on confirme.
Une petite interview de Roger Federer, en son jardin à Wimbledon, est incluse. Histoire de remonter le niveau ? Pas vraiment, sauf si vous êtes curieux de connaître la composition de son petit déjeuner...