Huit jours après sa promenade émouvante avec William et Kate dans un champ de coquelicots au pied de la Tour de Londres, et bien remis de ses émotions de festivalier, le prince Harry se tenait mercredi 13 août 2014 sur l'autre rive de la Tamise, juste de l'autre côté de Tower Bridge, pour un nouveau temps fort annonçant la première édition des Invictus Games.
Totalement dévoué, depuis de longs mois, à la réussite des premiers Invictus Games, des jeux paralympiques militaires dont il a "emprunté" l'idée aux Warrior Games qu'il a découverts aux Etats-Unis, le fils cadet du prince Charles a procédé à la présentation officielle de la délégation britannique en lice lors de la manifestation (10-14 septembre) à l'occasion d'une conférence de presse organisée à Potters Field Park, juste au pied de Tower Bridge et à côté de l'Hôtel de Ville de Londres.
Dans une ambiance bon enfant, polo officiel sur les épaules et décontraction en bandoulière, le prince Harry était incontestablement dans son élément, entouré des 130 athlètes britanniques engagés pour la compétition. Tout entier commis à la cause des soldats blessés en service et de leurs familles, qu'il soutient par le biais de plusieurs associations distinctes (dont Walking with the Wounded, avec laquelle il effectuait en décembre dernier un trek extrême en Antarctique), le jeune homme de 29 ans a d'autant plus de temps à leur consacrer qu'il a choisi depuis le début de l'année d'occuper un poste au sein de l'état-major de l'Armée, dans la capitale anglaise, plutôt que d'être redéployé sur le terrain comme pilote d'hélicoptère d'attaque.
Quand Harry allume le feu
Tout naturellement, le rassemblement, un peu solennel, a été illuminé par son humour pince-sans-rire bien connu, qui s'est notamment exprimé dans le discours qu'il avait préparé pour galvaniser les troupes, et qu'il a bien failli perdre à cause du vent : "On ne souffle pas, à gauche !", a ainsi rouspété le prince Harry lorsque le vent a tenté de lui dérober ses papiers. "Prothèses, chiens, fauteuils roulants, voitures de haute performance, 4x4, tatouages - on a de tout, ici. Ça ne peut être que les Invictus Games, a-t-il commencé par dire, provoquant déjà les rires de son public. Ces hommes et ces femmes ont déjà accompli tant de choses, mais être sélectionnés dans cette équipe est un autre jalon important dans leur vie au-delà du handicap."
Compétiteur dans l'âme, même s'il désire que ces Jeux servent à renforcer le sentiment de famille autour des militaires, il a exhorté les 130 représentants britanniques à surclasser les compétiteurs des treize autres nations en lice : "Il nous reste quatre semaines, faisons en sorte d'être dans une forme tip top pour battre tout le monde et rapporter autant de médailles que possible - sans oublier que l'essentiel est de participer !"
Accroupi ou à genoux, le petit-fils de la reine Elizabeth II a longuement posé avec les athlètes handicapés, et a semblé développer une complicité instantanée avec Fire, la mascotte de l'équipe, un labrador noir de 5 ans du 2nd bataillon The Rifles blessé lors d'opérations de déminage en Afghanistan en 2012.