À défaut d'avoir trouvé chaussure à son pied, son histoire d'amour avec l'actrice montante Cressida Bonas ayant tourné court, on aurait pu croire que le prince Harry était au moins maqué avec l'armée pour un bon bout de temps. Mais contre toute attente, et confirmant les rumeurs nées ces dernières semaines, le fils cadet du prince Charles vient d'annoncer officiellement, mardi 17 mars 2015, qu'il s'apprête à mettre un terme à sa carrière militaire.
C'est une réelle surprise pour les observateurs, et une "décision difficile" pour le principal intéressé, de son propre aveu. La tendance semblait pourtant plutôt pencher vers un retour du Captain Wales au service actif. Amoureux de l'action (et des hélicoptères d'assaut), il avait choisi en janvier 2014, après sa deuxième campagne en Afghanistan, d'intégrer les bureaux de la Household Cavalry, à Londres, notamment pour se consacrer au soutien des blessés de guerre et anciens combattants, et pour organiser, avec succès, la première édition des Invictus Games, sorte de Jeux paralympiques militaires dont il a importé le concept des États-Unis.
"Les expériences que j'ai eues au cours des dix dernières années resteront avec moi pour le reste de ma vie, et j'en serai toujours immensément reconnaissant", a souligné le prince Harry, 30 ans, dans le communiqué signalant sa décision de quitter l'armée britannique après dix années de service. Formé à l'Académie militaire royale de Sandhurst et capitaine chez les Blues and Royals, il a connu notamment deux déploiements en Afghanistan, d'abord en 2007-2008 (éclaireur au sol pour les frappes aériennes), sous couverture et rapatrié suite à la révélation de sa présence sur le front par certains médias, puis en 2012-2013 (copilote-artilleur sur Apache). La semaine dernière, il se joignait à la reine Elizabeth II et une grande partie de la famille royale lors d'une cérémonie en la cathédrale Saint Paul de Londres à la mémoire des 453 soldats britanniques tombés en Afghanistan dans le cadre de l'intervention des troupes de Sa Majesté, de 2002 à leur retrait en 2014.
"[Le Captain Wales] a été en première ligne pendant toute la durée de son service, et il a insisté pour être traité de la même manière que ses camarades", a salué le chef d'état-major de l'armée britannique, le général Nicholas Carter, au sujet du prince Harry, qui s'est attiré beaucoup de louanges tout au long de sa carrière militaire et s'est présenté en soldat modèle dans ses interventions et témoignages. Cette partie de sa vie doit s'achever en Australie, où il sera détaché pendant un mois auprès des forces de défense australiennes en avril et en mai, à Sydney, Darwin et Perth. Il enchaînera avec sa première visite officielle en Nouvelle-Zélande, puis effectuera un volontariat dans le domaine de l'environnement en Afrique sub-saharienne.
Comme son frère aîné William avant lui, qui se prépare actuellement à devenir ambulancier de l'air, le prince Harry va prendre le temps de décider de la suite à donner à son parcours, en parallèle de ses missions royales en représentation de sa grand-mère la souveraine : "J'étudie les options qui s'offrent à moi dans l'avenir et je suis vraiment enthousiasmé par les possibilités", a-t-il déclaré.