La tension grimpe en flèche à un mois des élections générales, la grogne des salariés fait trembler les murs de Windsor, mais, pour Elizabeth II et la famille royale, c'était business as usual, dimanche 5 avril 2015, pour la célébration de Pâques.
En ce nouveau dimanche pascal, la souveraine britannique était comme de coutume très bien entourée, dans son fief royal du Berkshire, pour aller assister à la messe donnée en la chapelle St George par le doyen de Windsor, David Connor. En l'absence du prince William, de la duchesse Catherine de Cambridge, qui a entamé son congé maternité, et du prince Harry, détaché pour un mois en Australie avant de quitter l'armée en juin, la comtesse Sophie de Wessex et la princesse Beatrice d'York étaient un peu les têtes d'affiche du rassemblement.
Beatrice, qui est partie vivre (et tenter d'y trouver un travail stable dans la finance) à New York, où est installée sa soeur cadette Eugenie dont elle fêtait récemment là-bas les 25 ans, était bien présente en Angleterre, accompagnant son père le prince Andrew. Parmi les enfants de la reine et du duc d'Edimbourg, présent à l'appel, la princesse Anne et le prince Edward étaient également là. Ne manquaient que le prince Charles et son épouse Camilla, qui doivent fêter jeudi leur 10e anniversaire de mariage.
Coiffée d'un bibi à plumes bleu exubérant, qui rappelait les pires heures de sa collection de chapeaux (celui, particulièrement moqué, du mariage de William et Kate), la princesse Beatrice, 26 ans, avait pour principale rivale sur le créneau Sophie de Wessex : la comtesse, qui a fêté l'an dernier ses 50 ans, portait elle-même un couvre-chef assez étonnant, accompagnée par sa fille Lady Louise Windsor.
Peter Phillips, aîné des deux enfants de la princesse Anne, se joignait au cortège royal avec son épouse Autumn, ravissante en robe à fleurs.
Tradition oblige, Elizabeth II, qui avait précédemment assisté en la cathédrale de Sheffield au traditionnel Maundy Service (Jeudi Saint), messe qui la voit chaque année offrir des bourses d'argent à 89 femmes et 89 hommes en geste symbolique de charité, s'est vu remettre à la sortie de l'office un bouquet de jonquilles par un jeune garçon.
Le pouvoir des fleurs saura-t-il apaiser les tensions sociales qui règnent au château de Windsor, retraite de la monarque à cette époque de l'année ? A quelques jours du 89e anniversaire de la maîtresse des lieux, les employés du site, salariés du Royal Collection Trust, s'agacent du niveau bas de leur rémunération et envisageraient de protester, notamment en refusant d'effectuer des heures supplémentaires...