Cette fois, c'est au tour du prince William de livrer ses sentiments sur la manière dont il a vécu l'épreuve des obsèques publiques de sa mère Lady Diana, le 6 septembre 1997 à Londres, une semaine après l'accident de voiture qui lui ôta la vie à l'âge de 36 ans.
Quelques semaines après les confidences acerbes du prince Harry à ce sujet, pour qui "aucun enfant ne devrait avoir à vivre ça", l'aîné des deux frères évoque lui aussi ce souvenir douloureux qui remonte à ses 15 ans, dans le cadre de l'un des nombreux documentaires télé produits à l'occasion de la commémoration des vingt ans de la disparition de la princesse. "C'est l'une des choses les plus dures que j'aie jamais eu à faire, cette marche. J'avais l'impression qu'elle marchait presque à nos côtés pour nous aider à y arriver", dit ainsi le duc de Cambridge dans Diana, 7 Days (Diana, 7 jours), un document que la BBC proposera le 27 août et dont des aperçus ont été révélés.
Parmi tous les documentaires qui ont fleuri à l'approche du 31 août, Diana, 7 Days, créé par le réalisateur primé Henry Singer, se focalise sur la semaine qui a suivi sa mort, sur le chagrin de la population et sur la manière dont cet événement tragique a modifié le rapport des Britanniques à leur monarchie. Intervenant également dans ce programme, Harry, qui avait 12 ans lors des funérailles, se souvient quant à lui, au-delà du traumatisme, du réconfort apporté par le public et "des mains des gens qui étaient mouillées par les larmes qu'ils venaient d'essuyer".
La participation aux obsèques de leur mère de William et Harry, qui ont dû marcher pendant une longue demi-heure derrière le cercueil sous le regard de millions de personnes à Londres, a été un point sensible ces dernières semaines : leur oncle le comte Charles Spencer, frère de Diana, a ainsi révélé qu'on lui avait menti en lui assurant que les garçons voulaient effectuer cette procession, "alors que de toute évidence, ils ne voulaient pas, évidemment". Un documentaire diffusé par Channel 5 a abondé en ce sens, un ancien porte-parole de l'ex-Premier ministre Tony Blair confiant que le prince William refusait de participer, préférant se recueillir et faire son deuil en privé. C'est finalement son grand-père le duc d'Edimbourg qui l'aurait persuadé à la dernière minute, le matin même des funérailles, selon le chroniqueur royal Richard Kay : "Il a passé son bras autour de lui et lui a dit : 'Écoute, si je viens aussi, est-ce que tu le feras ?'"