
La triste lumière projetée sur la mort d'Emilie Dequenne, actrice belge qui a succombé à 43 ans des suites d'un corticosurrénalome (tumeur maligne de la glande surrénale), met aussi en avant le malheur qui touche plus de 400 000 personnes en France par an : le cancer. Une personnalité en particulier avait d'ailleurs pris la parole publiquement pour faire passer un message, alors que la Belgique et la France pleurait la disparition de la comédienne.
"Émilie Dequenne nous a quittés : cancer rare. Pensées pour elle et sa famille", a déclaré Guillaume Durand dans une publication sur X. Le journaliste a rendu hommage à l'artiste en doublant ses propos d'une colère : "Je sais que le drame plane sur le monde mais nous sommes 400.000 personnes touchées par le cancer par an en France, de plus en plus jeunes. Et 150.000 disparaissent. Vous pensez que nous nous mobilisons assez pour aider la médecine ? Non." L’ancien matinalier de Radio Classique est très concerné : il est lui-même en rémission d'un cancer de la mâchoire.

Guillaume Durand a suscité beaucoup de réactions avec son tweet : "Quel que soit les moyens pour le recherche, les laboratoires ne s'investissent pas dans les maladies rares. Le point faible de la France, c'est la prévention et le dépistage. Craintive face a un éventuel diagnostic, la population y contribue aussi!", lui a écrit une internaute. Ce à quoi l'ancien présentateur a répondu : "Exact."
A l'image d'Emilie Dequenne qui a abordé publiquement et rapidement sa maladie, voulant donner du courage à toutes celles et ceux qui souffrent, Guillaume Durand a abordé sans tabou son cancer qui a bien failli lui coûter la vie, d'autant plus que les médecins sont passés à côté deux fois avant de poser enfin le bon diagnostic. C'est en tout cas ce que Guillaume Durand avait révélé lors de son passage dans l'émission de Pascal Praud le mardi 4 février 2025 sur Europe 1 : "J'étais chez le dentiste. J'avais mal aux dents. Mon dentiste m'a dit de partir à Biarritz faire du surf et de prendre un doliprane. En fait, j'avais un cancer de la mâchoire et il n'avait rien vu. Et puis après une radiologue de la Pitié Salpêtrière. Une grande spécialiste de la mandibule qui m'a donc fait un scanner. Rien du tout, doliprane, Biarritz", avait tout d'abord expliqué le journaliste. "Dès que vous avez quelque chose de bizarre qui dure, il faut consulter. C'est le principe de base", avait ensuite ajouté Guillaume Durand.
Emilie Dequenne partageait en toute sincérité sa lutte contre le cancer depuis le mois d'octobre 2023. Dans un portrait de Paris Match, on lisait que le journaliste qui avait rencontré l'actrice de Rosetta alors qu'elle se battait déjà contre le cancer avait une voix "enthousiaste et déterminée". "Je me sens dans une forme olympique", confiait-elle, "C’est bizarre parce que je devrais être épuisée. Je vais peut-être avoir un contre-coup demain ou après-demain. De toute façon, on sera fixé dans six semaines, on saura si on a enfin trouvé le bon protocole de traitement." Le destin en aura décidé autrement, mais sa vaillance reste elle, intact. Et ses propos servent à sensibiliser sur la lutte des personnes atteintes d'un cancer et des besoins pour la recherche. Comme cela a été demandé pour ses obsèques, pas de fleurs mais des dons aux associations qui luttent contre ce fléau.