Le vent du renouveau a soufflé sur la tunique bleue. Après l'atterrant fiasco du football français en Afrique du Sud lors de la dernière Coupe du Monde, la sélection nationale avait besoin de redorer son blason, de changer son image. Ce que les joueurs appelés par Laurent Blanc depuis sa prise de fonction ont notamment tenté de faire sur le terrain, avec une certaine réussite, et hors du terrain, en voulant percevoir leurs primes liées au Mondial pour les reverser à des bonnes oeuvres, sans réussite pour le coup.
En matière de changement d'image, la marque Nike, devenue l'équipementier officiel des Bleus après 18 années d'un partenariat avec Adidas qui s'est mal terminé en raison du comportement de l'équipe de France à la Coupe du monde 2010, a jeté un pavé dans la mare en jouant, très intelligemment, la carte de la remise à zéro.
Dans un symbole qui consiste à faire table rase du passé et à rebâtir de zéro, la marque au swoosh a conçu un maillot quasi entièrement bleu (seul un liseré rouge en guise de revers de manche vient faire écho aux chaussettes et compléter la sainte trinité bleu-blanc-rouge), qui allie innovation et un côté vintage gage d'authenticité : une coupe et un design épurés au maximum, le retour d'un col façon polo, un écusson exemplaire de sobriété en blanc sur bleu, une teinte bleue sage, et un flocage issu d'une technologie inédite permettant un allègement du maillot sont les atouts de la nouvelle tunique.
Des images en avaient été dévoilées dimanche en télévision et sur Internet, mais c'est lundi 17 janvier que certains Bleus ont joué les mannequins pour présenter la création Nike, partenaire des Bleus moyennant un contrat record de 42,6 millions d'euros par an jusqu'en 2018.
Florent Malouda, qu'on sait totalement fashion-addict, était forcément de ceux-là, et faisait figure de doyen, du haut de ses 30 ans, pour découvrir avec satisfaction et un brin d'amusement le nouveau maillot, qu'il a présenté lundi au siège de la Fédération en compagnie du solide capitaine Alou Diarra, 29 ans, de l'excellent Gunner Abou Diaby, 24 ans, et le très prometteur milieu rennais Yann M'Vila, 20 ans. Le tout sous le regard amusé du sélectionneur Laurent Blanc.
On verra le 9 février si les Bleus font honneur à leur nouvelle parure pour son baptême, puisqu'ils l'étrenneront à cette date dans un match de prestige : ce sera face au Brésil.
G.J.