Déjà 10 mois que les proches de Delphine Jubillar sont sans nouvelles d'elle. Si l'espoir de retrouver l'infirmière toujours en vie est inexistant, c'est parce que depuis sa disparition, les forces de l'ordre semblent persuadées de la culpabilité de son mari Cédric, actuellement incarcéré. Le principal suspect clame pourtant son innocence depuis le début de l'affaire. Et un nouvel élément de l'enquête devrait aider ses avocats à contrer les accusations.
En effet, depuis les premiers jours de l'affaire, les gendarmes semblent accorder beaucoup d'importance à un acte suspect effectué par Cédric Jubillar, la nuit de la disparition de son épouse. On apprenait en effet à l'époque qu'il avait lancé une machine à laver la nuit où Delphine s'est volatilisée.
Les analyses effectuées sur la couette et le lave-linge étaient donc attendues depuis plusieurs mois. Maître Jean-Baptiste Alary, l'un des avocats de Cédric vient de dévoiler le résultat des analyses faites sur l'eau du lave-linge. Il a déclaré à nos confrères de France Bleu Occitanie : "Ils n'ont rien trouvé, parce qu'il n'y a rien à trouver dans de l'eau de siphon, il faut être lucide. Il y a 80 litres d'eau qui passent dans un cycle de lave-linge, je ne vois pas trop ce qu'on peut trouver, ne sachant même pas combien de lessives ont tourné dedans, ce n'est pas vraiment une grande surprise pour nous".
Un bon point pour la défense du mari donc, mais rappelons que d'autres résultats d'analyses sont attendus, principalement ceux de la couette lavée la fameuse nuit. Entendu par deux juges d'instruction à Toulouse plus tôt cette semaine, Cédric Jubillar a répété une énième fois qu'il n'a rien à voir avec la disparition de sa femme et mère de leurs deux enfants. "Il clame son innocence, son désespoir. Il n'a pas sa place en prison, ni à l'isolement (...) il a été interrogé pendant quatre heures, il a répondu à toutes les questions avec sérénité et sincérité", a déclaré l'un autre de ses avocats, Alexandre Martin, à l'AFP.
Delphine Jubillar, 33 ans, qui travaillait comme infirmière de nuit dans une clinique d'Albi, et son mari Cédric, peintre-plaquiste intérimaire, vivaient dans une villa encore en chantier à Cagnac-les-Mines, un village du Tarn. Le 16 décembre 2020 à l'aube, son mari signalait sa disparition aux gendarmes. Dix mois après la disparition, les recherches continuent dans les environs de Cagnac-les-Mines pour retrouver le corps, qui pourrait révéler des indices. La semaine dernière, des spéléologues ont inspecté des friches industrielles datant de l'exploitation minière, en vain.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.