"Elle m'énerve, je vais la tuer, je vais l'enterrer et personne ne la retrouvera !", avait lancé Cédric Jubillar à sa mère Nadine, quelques semaines avant la disparition de Delphine Jubillar dans la nuit du 16 décembre 2021. "Compte tenu de ces éléments, pensez-vous aujourd'hui que votre fils est impliqué dans la disparition de son épouse?", aurait demandé un gendarme. "Oui, je le pense", aurait-elle répondu, en larmes.
Face aux enquêteurs, Nadine a dressé un portrait peu flatteur de son fils, accro au cannabis. "Il fume beaucoup beaucoup. Entre sept et neuf joints par jour", explique-t-elle, comme le rapporte Le Parisien. Invitée à donner son opinion sur la disparition de sa belle-fille, Nadine exprime ses doutes. "Je suis mitigée. Si elle a voulu lui donner une leçon, elle a bien joué. Mais si ce n'est pas ça, j'espère juste que mon fils ne lui a rien fait", confie-t-elle aux gendarmes.
De plus, quelques semaines avant la disparition de la mère de ses petits enfants, Nadine avait recueilli les menaces de son fils par téléphone : "J'en ai marre, je vais la tuer, je vais l'enterrer, personne ne la retrouvera". Questionnée sur ces propos, elle explique ne pas en avoir tenu compte à l'époque. "Sur le coup, je n'avais pas pris ça au sérieux", indique-t-elle aux enquêteurs.
Nadine avait été placée en garde à vue les 17 et 18 juin 2021. Elle se retrouve désormais dans une position difficile. "Elle est complètement perdue aujourd'hui sur les raisons de sa garde à vue, sur ce qu'il se passe dans le cadre de cette procédure, sur ce qu'elle a pu entendre de la part des enquêteurs... D'où sa position très difficile. Elle reste la mère de Cédric qui conteste les faits et clame son innocence et la grand-mère des enfants, qui veulent savoir ce qui est arrivé à leur mère", a fait savoir son avocate Me Jessica Chefardoui. Pour l'heure, Nadine ne semble pas avoir rendu visite à son fils en détention. Elle se concentre désormais sur la garde de ses petits-enfants de 2 et 6 ans, le mardi soir et un week-end sur deux.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits reprochés jusqu'à la fermeture définitive du dossier.