Rachida Brakni© Abaca
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Courant à perdre haleine dans son dernier film, La Ligne droite (en salles depuis le 9 mars), Rachida Brakni est posée et répond tranquillement à toutes les questions du magazine Grazia. Son rôle athlétique, son engagement, le théâtre, Rachida se raconte. Extraits.
Pour se préparer à son rôle d'accompagnante d'athlète aveugle, Rachida Brakni a travaillé quatre mois, notamment avec Ladji Doucouré, spécialiste du 110 mètres haies et accessoirement ex-amoureux de la Miss Rachel Legrain-Trapani. Sans hésiter, Rachida a accepté le rôle, alors qu'elle venait de donner naissance à son premier enfant avec Eric Cantona, Emir, 16 mois aujourd'hui : "En fait, j'avais 25 kilos à perdre et je me sentais quinze ans de plus." Pour cette performance, elle est allée loin, au point d'avoir une rupture du tendon d'Achille.
Se donnant corps et âme au nom du cinéma, Rachida se voulait dans un premier temps femme de loi : "Je n'avais qu'une vocation : avocate. [...] En prison, les femmes doivent payer leur papier toilette, leurs serviettes hygiéniques, c'est abject. C'est pour ça que je me suis inscrite à un cours de théâtre, pour les plaidoiries. Et quand j'ai découvert les textes, j'ai préféré le théâtre. [...] En fait, j'ai la larme trop facile. Si j'avais été avocate, je serais devenue alcoolique."
Sa volonté de justice l'a entraînée à admirer Robert Badinter, l'ancien ministre de la justice qui a obtenu l'abolition de la peine de mort en 1981 : "Brad Pitt, je le croise, je ne tourne même pas la tête. Mais Badinter, j'aurais pu lui arracher sa chemise ! [Rires]" Cependant, l'actrice ne veut pas s'avancer sur la scène politique : "J'ai beaucoup de mal avec les hommes politiques, de gauche comme de droite. Ce sont des machines à broyer. Une fille comme [Emmanuelle] Béart y a perdu des contrats."
Rachida Brakni ne se sent pas artiste, mais plutôt fonctionnaire au service de quelqu'un ou artisan, comme lorsqu'elle a dirigé son époux Cantona sur scène dans Face au paradis avec Lorànt Deutsch. Rachida a de la bouteille en matière de théâtre, mais ne voulait pas trop en avoir et c'est pour cela qu'elle a quitté la Comédie-française : "Je suis partie parce que je n'avais pas envie de m'encroûter. J'avais deux copines un peu plus vieilles, mes deux modèles. L'une était alcoolique, l'autre dépressive. J'avais peur de devenir comme ça."
Femme libre et déterminée, Rachida Brakni répand son talent au cinéma, sur scène ou dans nos oreilles en raison de la prochaine sortie de son album qu'elle prépare avec Cali, avec des textes écrits par Eric Cantona.
Retrouvez l'intégralité de l'entretien dans le magazine Grazia du 11 mars 2011.
Pour se préparer à son rôle d'accompagnante d'athlète aveugle, Rachida Brakni a travaillé quatre mois, notamment avec Ladji Doucouré, spécialiste du 110 mètres haies et accessoirement ex-amoureux de la Miss Rachel Legrain-Trapani. Sans hésiter, Rachida a accepté le rôle, alors qu'elle venait de donner naissance à son premier enfant avec Eric Cantona, Emir, 16 mois aujourd'hui : "En fait, j'avais 25 kilos à perdre et je me sentais quinze ans de plus." Pour cette performance, elle est allée loin, au point d'avoir une rupture du tendon d'Achille.
Se donnant corps et âme au nom du cinéma, Rachida se voulait dans un premier temps femme de loi : "Je n'avais qu'une vocation : avocate. [...] En prison, les femmes doivent payer leur papier toilette, leurs serviettes hygiéniques, c'est abject. C'est pour ça que je me suis inscrite à un cours de théâtre, pour les plaidoiries. Et quand j'ai découvert les textes, j'ai préféré le théâtre. [...] En fait, j'ai la larme trop facile. Si j'avais été avocate, je serais devenue alcoolique."
Sa volonté de justice l'a entraînée à admirer Robert Badinter, l'ancien ministre de la justice qui a obtenu l'abolition de la peine de mort en 1981 : "Brad Pitt, je le croise, je ne tourne même pas la tête. Mais Badinter, j'aurais pu lui arracher sa chemise ! [Rires]" Cependant, l'actrice ne veut pas s'avancer sur la scène politique : "J'ai beaucoup de mal avec les hommes politiques, de gauche comme de droite. Ce sont des machines à broyer. Une fille comme [Emmanuelle] Béart y a perdu des contrats."
Rachida Brakni ne se sent pas artiste, mais plutôt fonctionnaire au service de quelqu'un ou artisan, comme lorsqu'elle a dirigé son époux Cantona sur scène dans Face au paradis avec Lorànt Deutsch. Rachida a de la bouteille en matière de théâtre, mais ne voulait pas trop en avoir et c'est pour cela qu'elle a quitté la Comédie-française : "Je suis partie parce que je n'avais pas envie de m'encroûter. J'avais deux copines un peu plus vieilles, mes deux modèles. L'une était alcoolique, l'autre dépressive. J'avais peur de devenir comme ça."
Femme libre et déterminée, Rachida Brakni répand son talent au cinéma, sur scène ou dans nos oreilles en raison de la prochaine sortie de son album qu'elle prépare avec Cali, avec des textes écrits par Eric Cantona.
Retrouvez l'intégralité de l'entretien dans le magazine Grazia du 11 mars 2011.
