Eric Cantona et Rachida Brakni© Angeli
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En 2009, Eric Cantona revenait de plus belle au cinéma avec Looking for Eric, une oeuvre débordante d'humanité réalisée par Ken Loach et présentée à Cannes. L'ancien membre mythique de l'équipe de football de Manchester United fait en 2010 ses débuts sur les planches. Pour cela, il est dirigé par son épouse, mère de leur fils Emir, Rachida Brakni qui avait envie de le mettre en scène, raconte-t-il dans le Journal du Dimanche. L'ancien sportif se lance donc dans le théâtre avec la pièce Face au Paradis, au côté de Lorant Deutsch, une oeuvre dans laquelle deux hommes se retrouvent coincés sous les décombres d'un supermarché.
Le journal Libération a interrogé Cantona, footballeur idolâtré, artiste reconnu et homme engagé - il a notamment réalisé un livre de photographies pour la Fondation Abbé Pierre. "Son père, infirmier psychiatrique, passait une bonne partie de son temps libre à peindre dans l'atelier installé au domicile marseillais de la famille. Il emmenait volontiers ses trois fils dans les expos et les musées", lit-on dans le quotidien. Voilà qui explique la naissance du goût pour les arts d'Eric. A présent, il apprécie, entre autres, les pièces de théâtre du talentueux Denis Podalydès, et a soif d'apprendre : "Moi comme acteur, je suis un gamin de 20 ans qui veut continuer à progresser. J'y prendre du plaisir, je n'ai rien à prouver à personne."
En effet, s'il a pris ses marques au cinéma avec des débuts fracassants dans Le bonheur est dans le pré, il a dû faire face aux critiques en participant à des oeuvres qui ne sont pas forcément inoubliables. Mais Cantona n'a que faire des moqueries ou de ceux qui pensent qu'il n'est pas à sa place, il aime ce qu'il fait et tente de le faire du mieux qu'il le peut : "Je n'ai plus rien à envier aux autres qui me regardaient de haut. Il y en a qui ont tendance à croire qu'ils viennent d'une autre planète. Ce n'est pas la guerre des étoiles." Ses débuts sur les planches vont certainement ouvrir les portes d'autres pièces, il avoue dans le JDD qu'il aimerait incarner le roi Lear de Shakespeare et jouer dans une pièce de Wajdi Mouawad, auteur et metteur en scène canadien d'origine libanaise, dépositaire d'une dramaturgie d'une violente lucidité.
Pour la pièce de théâtre, il s'est préparé comme un diable : "Il y a six mois, au début du projet, j'ai eu peur. J'ai dit oui et je me sentais comme un kamikaze. Mais je savais qu'avec le travail, je trouverais du plaisir". Il n'est toutefois pas entièrement novice dans le théâtre puisqu'il a déjà produit en 1996 la pièce Qui a peur de Virginia Woolf ? avec Myriam Boyer et Niels Arestrup, deux pointures.
Armé de son franc-parler réjouissant, il aborde pour Libération la politique : "Mon grand-père et mon père étaient communistes. Oui, je peux dire que mes idées me rapprochent plus de la gauche. Mais je n'appartiens à rien." Quant au débat sur l'identité nationale, Cantona ne mâche pas ses mots : "C'est non seulement absurde, mais pire, ridicule ! [...] On est sur terre pour échanger nos idées et nos cultures. [...] Mais comment entendre ce discours d'arriérés destiné à des arriérés ?"
L'acteur fait tout de même un petit passage par le foot en commentant l'attitude de Zidane avec son fameux coup de tête : "Vous imaginez si tout était lisse comme une partie sur PlayStation..."
Son charisme et sa force se lisent aisément dans ses interviews. Reste à voir s'il fait autant d'étincelles dans la pièce Face au paradis, de Nathalie Saugeon, mise en scène par Rachida Brakni au théâtre Marigny dès le 26 janvier.
Le journal Libération a interrogé Cantona, footballeur idolâtré, artiste reconnu et homme engagé - il a notamment réalisé un livre de photographies pour la Fondation Abbé Pierre. "Son père, infirmier psychiatrique, passait une bonne partie de son temps libre à peindre dans l'atelier installé au domicile marseillais de la famille. Il emmenait volontiers ses trois fils dans les expos et les musées", lit-on dans le quotidien. Voilà qui explique la naissance du goût pour les arts d'Eric. A présent, il apprécie, entre autres, les pièces de théâtre du talentueux Denis Podalydès, et a soif d'apprendre : "Moi comme acteur, je suis un gamin de 20 ans qui veut continuer à progresser. J'y prendre du plaisir, je n'ai rien à prouver à personne."
En effet, s'il a pris ses marques au cinéma avec des débuts fracassants dans Le bonheur est dans le pré, il a dû faire face aux critiques en participant à des oeuvres qui ne sont pas forcément inoubliables. Mais Cantona n'a que faire des moqueries ou de ceux qui pensent qu'il n'est pas à sa place, il aime ce qu'il fait et tente de le faire du mieux qu'il le peut : "Je n'ai plus rien à envier aux autres qui me regardaient de haut. Il y en a qui ont tendance à croire qu'ils viennent d'une autre planète. Ce n'est pas la guerre des étoiles." Ses débuts sur les planches vont certainement ouvrir les portes d'autres pièces, il avoue dans le JDD qu'il aimerait incarner le roi Lear de Shakespeare et jouer dans une pièce de Wajdi Mouawad, auteur et metteur en scène canadien d'origine libanaise, dépositaire d'une dramaturgie d'une violente lucidité.
Pour la pièce de théâtre, il s'est préparé comme un diable : "Il y a six mois, au début du projet, j'ai eu peur. J'ai dit oui et je me sentais comme un kamikaze. Mais je savais qu'avec le travail, je trouverais du plaisir". Il n'est toutefois pas entièrement novice dans le théâtre puisqu'il a déjà produit en 1996 la pièce Qui a peur de Virginia Woolf ? avec Myriam Boyer et Niels Arestrup, deux pointures.
Armé de son franc-parler réjouissant, il aborde pour Libération la politique : "Mon grand-père et mon père étaient communistes. Oui, je peux dire que mes idées me rapprochent plus de la gauche. Mais je n'appartiens à rien." Quant au débat sur l'identité nationale, Cantona ne mâche pas ses mots : "C'est non seulement absurde, mais pire, ridicule ! [...] On est sur terre pour échanger nos idées et nos cultures. [...] Mais comment entendre ce discours d'arriérés destiné à des arriérés ?"
L'acteur fait tout de même un petit passage par le foot en commentant l'attitude de Zidane avec son fameux coup de tête : "Vous imaginez si tout était lisse comme une partie sur PlayStation..."
Son charisme et sa force se lisent aisément dans ses interviews. Reste à voir s'il fait autant d'étincelles dans la pièce Face au paradis, de Nathalie Saugeon, mise en scène par Rachida Brakni au théâtre Marigny dès le 26 janvier.