Rachida Dati n'apprécie pas que l'on touche de près ou de loin à sa vie privée. La députée européenne et maire du 7e arrondissement de Paris a donc demandé à la justice l'interdiction de la publication de la bande dessinée Rachida, au nom des pères, illustrée par Bernard Swysen et écrite par le journaliste Yves Derai, également auteur avec Michaël Darmon d'une biographie de l'ancienne ministre de la Justice, Belle Amie.
L'ex-Garde des Sceaux a ainsi assigné lundi 22 avril devant le juge des référés de Versailles, 12 Bis, l'éditeur de la BD. Ce que n'apprécie pas la femme politique qualifiée de "symbole", de "star" et "d'énigme" sur le quatrième de couverture, c'est le fait que le scénario évoque son parcours mais aussi sa fille Zohra, (4 ans) et plus précisément la recherche de paternité la concernant. Un élément que la vice-présidente de l'UMP a toujours souhaité garder secret.
Rachida Dati, qui finalement ne se présentera pas à la primaire UMP pour la mairie de Paris, va donc demander 100 000 euros de dommages et intérêts pour elle et sa fille et, à défaut d'interdiction, la publication d'un bandeau sur chaque exemplaire de la BD stipulant que celle-ci est attentatoire à sa vie privée et à celle de sa fille. Pour les avocats de Rachida Dati, cette parution est une "atteinte grave" que "l'humour ou la caricature ne suffisent pas à excuser".
Vu le caractère urgent de la décision - la bande dessinée doit en effet sortir jeudi -, l'audience est prévue pour aujourd'hui, mardi 23 avril, à 14h.