C'est une véritable guerre que se livrent en ce moment même Rachida Dati et son adversaire, le député de Paris Gilles Legendre : tous deux candidats pour la même circonscription aux élections législatives, ils s'affronteront dans les urnes mais également au tribunal. En effet ce mardi, la maire du 7ème arrondissement de Paris a alerté la justice sur son adversaire pour des faits de "harcèlement moral et sexuel".
Selon elle, alors qu'il était président du groupe LREM à l'Assemblée Nationale, entre 2018 et 2020, l'homme aurait en effet couvert des faits de harcèlement et menti ensuite à la radio, expliquant ne pas être au courant alors que les faits lui avaient été rapportés par sept organisations syndicales. L'ancienne Garde des Sceaux rapporte également que Gilles Legendre lui-même aurait été mis en cause par une ancienne collaboratrice, des propos corroborés par l'ancien député Joachim Son-Forget, qui affirme pouvoir prouver "tous les détails", avec "des noms et des témoins".
Ecarté du parti pour ses nombreuses polémiques, l'ancien député, désormais soutien d'Eric Zemmour, avait eu de nombreux différends avec Gilles Legendre à partir de 2018. Ce qui n'a pas empêché Rachida Dati de se baser sur son témoignage pour un courrier à la Procureure de la République, dans lequel la mère de la petite Zohra explique que "cet état de fait interroge sur la non-dénonciation de délit de la part du groupe dont Gilles Le Gendre était le président et dont il avait connaissance - voire de crimes si les limites du harcèlement avaient été franchies". Un courrier conclu par la concurrente d'Anne Hidalgo par la précision que toutes les personnes mises en cause sont à la disposition de la justice pour corroborer ses dires.
Celui-ci, très en colère de ces accusations, avait d'abord refusé tout commentaire, laissant son équipe parler de "pure calomnie". Cependant, ce mercredi, il a finalement publié un communiqué virulent : "En me mettant personnellement en cause, Mme Dati relance la rumeur ayant servi à une manipulation grossière pour tenter d'empêcher mon élection à la présidence du groupe La République en Marche en septembre 2018", accuse-t-il, parlant d'une "campagne de caniveau".
Déterminé à se défendre, il est toujours candidat à sa propre réélection pour les élections législatives qui se dérouleront mi-juin.